Morbihan : tensions autour d’un coq jugé trop bruyant
Un couple a reçu plusieurs lettres anonymes de voisins qui veulent faire taire leur coq baptisé Marcel. Mais ce dernier est bien décidé à ne pas se laisser faire.
Qui veut faire taire Marcel ? Le village d’Etel dans le Morbihan est au cœur d’un conflit autour d’un coq jugé trop bruyant par le voisinage. En plus de plusieurs lettres anonymes, les propriétaires de l’animal doivent désormais faire face aux autorités. Pourtant, le sort du coq chanteur semblait scellé, mais ses propriétaires ont décidé de le maintenir en vie plus longtemps pour protester contre ces pressions.
Des lettres anonymes à la plainte
Ce sont nos confrères de Ouest France qui relaient l’information. La commune d’à peine 2000 âmes semblait vivre paisiblement et comme dans de nombreuses zones rurales, le chant du coq rythmait les journées. Parmi ces gallinacés qui donnent de la voix, Marcel, un beau coq de 6 mois appartenant à l’un des habitants du village.
Pourtant, plusieurs voisins ne semblent pas vraiment supporter les vocalises de Marcel qui a tendance à chanter une bonne partie de la journée. Le couple de propriétaires du coq reçoit alors une première lettre anonyme demandant de faire cesser le chant de l’animal sous peine de poursuites. Puis, ce sont les services de police et de la mairie qui ont contacté les propriétaires par courrier le 12 août dernier leur demandant de faire cesser le chant du coq sous peine d’une amende de 450 euros.
Quelques semaines de sursis pour Marcel
Cette méthode de la dénonciation anonyme a du mal à passer auprès du couple. À nos confrères, le propriétaire du coq déplore que ces injonctions soient pareilles à une obligation de tuer son animal. Alors qu’il avait prévu de faire passer Marcel à la casserole en septembre pour un bon coq au vin, son propriétaire a décidé de faire durer le plaisir et d’attendre le mois de décembre avant de tuer l’animal. Une manière de protester contre ces pressions. L’homme précise que si le voisin mécontent était venu lui parler de vive voix, il aurait fait cesser les nuisances sans discuter.
Dans tous les cas, Marcel a la loi de son côté puisque depuis janvier 2020, le chant du coq comme d’autres bruits de la campagne sont protégés au titre du « patrimoine sensoriel ».