Liste rouge des espèces menacées : le dragon de Komodo, tout un symbole

LT
Publié le 6 septembre 2021 à 14h24

Source : JT 20h WE

BIODIVERSITÉ - Près de 30% des espèces de la planète sont menacées, selon la nouvelle "liste rouge" publiée ce week-end par l'Union internationale de conservation de la nature (UICN). Parmi elles, le célèbre dragon de Komodo.

Il est l’un des symboles du danger toujours plus grand qui pèse sur les êtres vivants. Le dragon de Komodo, plus grand lézard au monde, était déjà classé "vulnérable". Il est désormais "en danger", soit l’avant-dernier stade avant l’extinction, selon la nouvelle "liste rouge" des espèces menacées rendue publique ce week-end par l'Union internationale de conservation de la nature  (UICN). Un animal dont le sort illustre l'étau dans lequel sont prises de nombreuses espèces sur la planète, entre réchauffement climatique et impact des activités humaines.

Les dragons de Komodo sont au nombre de quelques milliers à vivre sur les îles indonésiennes, dont une partie est couverte par un parc national. Les conditions de vie de ces géants qui mesurent jusqu’à trois mètres de long pour 90 kilos sont ainsi menacées par le réchauffement climatique. Avec la montée des eaux, 30% de leur habitat devrait disparaître au cours des 45 prochaines années, selon l’UICN. Si les dragons présents dans le parc national sont "bien protégés", ceux à l’extérieur "sont menacés d’une perte importante de leur habitat en raison des activités humaines"

"Le principal est de lutter contre les causes de disparition"

Comme le dragon de Komodo, sur 138.374 espèces étudiées, 38.543 (28%) ont été classées "menacées" par l'UICN. Dans les faits, ce sont un oiseau sur huit, un amphibien sur deux et un mammifère sur quatre qui sont concernés. Certaines espèces marines le sont également à cause de la surpêche. Ainsi, 37% des raies et des requins sont menacés, soit 13% de plus qu’en 2014. 

En France, certaines espèces ont été sauvées, comme le bouquetin des Alpes, l’un des plus grands succès. Quasiment disparu dans les années 1960, il y en a plus de 9000 aujourd’hui. Mais réussir à protéger une espèce a ses limites. "On mobilise beaucoup de gens, beaucoup d’argent pour protéger une seule espèce mais le principal, c’est de protéger les habitats et de lutter contre les causes de disparition, contre les pratiques agricoles qui consomment trop d’espace, contre l’artificialisation des sols et contre la pollution évidemment", soutient Loïc Obles de l’observatoire français de la biodiversité, dans le sujet du 20H de TF1 en tête de cet article. 


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