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« Nous ne pouvons pas attendre que la pandémie de Covid-19 soit terminée pour réduire rapidement les émissions » de CO2 : l’alerte des principaux journaux médicaux

Les rédacteurs en chef d’une vingtaine de prestigieuses revues scientifiques, dont « The Lancet » ou le « British Medical Journal », rappellent que le Covid-19 ne change rien à l’urgence climatique.

Le Monde avec AFP

Publié le 06 septembre 2021 à 03h36, modifié le 06 septembre 2021 à 09h40

Temps de Lecture 2 min.

Manifestation en marge du congrès de l’UICN à Marseille, le 3 septembre 2021.

Le Covid-19 ne change rien à l’urgence climatique. C’est le message adressé, lundi 6 septembre, dans un éditorial commun, par les rédacteurs en chef d’une vingtaine de revues prestigieuses, dont The Lancet, le British Medical Journal ou le National Medical Journal of India.

Malgré la pandémie de Covid-19, le monde ne peut pas différer les mesures « urgentes » à prendre contre le réchauffement climatique et la destruction de la nature, qui menacent la santé humaine, plaident les principaux journaux médicaux de la planète.

« La santé est déjà altérée par l’augmentation de la température mondiale et la destruction de la nature », écrivent-ils. Avec une augmentation d’environ 1,1 °C depuis l’ère préindustrielle, les conséquences sur la santé des humains sont déjà importantes.

« Les températures plus élevées ont entraîné une augmentation des cas de déshydratation et de problèmes rénaux, de tumeurs dermatologiques malignes, d’infections tropicales, de problèmes mentaux, de complications de grossesses, d’allergies et de mortalité, et de morbidité cardio-vasculaire et pulmonaire », souligne cet éditorial sans précédent. Il évoque aussi le déclin des productions agricoles qui freine les efforts menés depuis des années pour lutter contre la malnutrition.

Risque de dommages « catastrophiques » pour la santé

Ces conséquences, rappellent-ils, frappent encore plus durement les plus vulnérables (minorités, enfants, communautés les plus pauvres…). Surtout, elles ne sont qu’un début, pointe l’éditorial. Un réchauffement à + 1,5 °C – seuil qui pourrait être atteint autour de 2030, selon le rapport des experts du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publié au début d’août –, et la perte continue de biodiversité « risquent d’entraîner des dommages catastrophiques et irréversibles pour la santé ».

« Malgré la préoccupation légitime pour le Covid-19, nous ne pouvons pas attendre que la pandémie soit terminée pour réduire rapidement les émissions » de gaz à effet de serre, insistent les auteurs de cet appel, à deux mois de la COP26, cruciale, à Glasgow.

« Les risques du changement climatique pourraient éclipser ceux de n’importe quelle maladie. La pandémie de Covid-19 prendra fin, mais il n’existe aucun vaccin contre la crise du climat », a commenté le patron de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un communiqué, notant que « chaque mesure prise pour limiter les émissions et le réchauffement nous rapproche d’un avenir plus sain et plus sûr ».

Changer de cap

Evoquant les sommes « sans précédent » dépensées lors de la pandémie, les revues médicales appellent ainsi à augmenter massivement les financements pour la protection de la planète et mettent en avant les effets en cascade positifs.

« Une meilleure qualité de l’air permettrait à elle seule d’obtenir des améliorations pour la santé qui compensent facilement le coût global de la réduction des émissions », estiment les auteurs.

Au-delà de l’argent, ils plaident pour un « changement fondamental de la façon dont nos sociétés et nos économies sont organisées et de notre mode de vie » : refonte des systèmes de transport, des villes, de la production et de la distribution alimentaire, des marchés financiers, des systèmes de santé, « et bien plus ».

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« Il faut que 2021 soit l’année durant laquelle notre planète change de cap : notre santé à tous en dépend », a insisté Fiona Godlee, rédactrice en chef du BMJ, coautrice de l’éditorial.

Le Monde avec AFP

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