Actuellement, les campagnes de vaccination contre le Covid-19 sont renforcées partout dans le monde, dans la mesure où cela représente la meilleure solution pour lutter contre la pandémie. Selon une étude, la vaccination serait pourtant moins efficace que l’immunité naturelle face au SARS-CoV-2.

Une immunité naturelle combinée à une immunité vaccinale : une combinaison gagnante

Selon de nombreux experts, la pandémie de Covid-19 ne sera terminée que lorsque la population mondiale sera immunisée, notamment grâce à la vaccination d’au moins 70 % de la population mondiale. Si le rôle d’un vaccin est effectivement de générer une immunité contre un virus, ce n’est pas la seule manière de développer une immunité. En effet, il est également possible que le corps développe de manière durable des anticorps contre un virus après une infection par ce dernier. Selon une étude réalisée par les chercheurs du Kahn Sagol Maccabi Research & Innovation Center en Israël, l’immunité développée après une infection au SARS-CoV-2 serait encore plus forte que l’immunité vaccinale.

Selon l’étude prépubliée sur medRxiv, l’immunité naturelle serait environ 13 fois plus forte que l’immunité obtenue après avoir reçu deux doses du vaccin Pfizer-BioNTech. « Cette étude a démontré que l’immunité naturelle confère une protection plus durable et plus forte contre les infections, les maladies symptomatiques et l’hospitalisation causées par le variant Delta du SARS-CoV-2, par rapport à l’immunité induite par le vaccin à deux doses BNT162b2 », ont déclaré les chercheurs. Quoi qu’il en soit, cela ne signifie nullement que l’on ne doit pas se faire vacciner parce qu’une immunité naturelle combinée à une immunité vaccinale est la meilleure manière de se protéger contre le virus.

— Eve Orea / Shutterstock.com

La vaccination reste un bon moyen de se protéger du Covid-19

Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont comparé les données de dizaines de milliers de personnes qui ont été classées en trois groupes : les personnes entièrement vaccinées avec le vaccin Pfizer-BioNTech et sans exposition préalable au SARS-CoV-2 ; les personnes non vaccinées qui se sont rétablies du Covid-19 ; et les personnes ayant déjà été infectées par le SARS-CoV-2 et ayant reçu une dose de vaccin. L’équipe de recherche a effectué un suivi auprès des participants à l’étude du 1er juin au 14 août 2021. L’intervalle de suivi correspond notamment à une période pendant laquelle le variant Delta était courant en Israël.

Les résultats des recherches ont montré que les personnes vaccinées sans exposition préalable au virus avaient un risque 13,06 fois plus élevé d’être infectées par le variant Delta. Ils avaient également un risque d’infection symptomatique 7 fois plus élevé par rapport à ceux qui ont été infectés par le virus et qui ont guéri. Les personnes vaccinées sans exposition préalable au virus présentaient un risque plus élevé d’hospitalisation. Enfin, l’analyse des données de plus 14 000 patients a montré que les personnes qui ont déjà été infectées mais qui n’ont pas été vaccinées par la suite avaient 2 fois plus de risques d’être réinfectées par rapport à celles qui ont été infectées, puis se sont fait vacciner.

Notons que cette étude réalisée par les chercheurs israéliens n’est pas la première à aboutir à cette conclusion, a rapporté Healthline. Une étude britannique – également prépubliée dans medRxiv – a conclu que si les vaccins Pfizer, Moderna et AstraZeneca offrent effectivement une protection significative contre le variant Delta, les personnes entièrement vaccinées qui avaient déjà eu le Covid-19 sont mieux protégées. Quoi qu’il en soit, les chercheurs ont tenu à préciser que l’immunité au SARS-CoV-2 peut être très variable d’un individu à l’autre en fonction de sa génétique, de sa santé et de ses facteurs de comorbidité, mais aussi de ses différents comportements de santé (comme le port du masque et la distanciation sociale).

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