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Harare a annoncé, mardi 7 septembre, qu’il allait contraindre les fonctionnaires zimbabwéens, dont les enseignants, à démissionner s’ils ne se font pas vacciner, afin d’augmenter la couverture vaccinale du pays.
Ce pays d’Afrique australe a déjà rendu obligatoire le vaccin pour se rendre sur les marchés, dans les salles de sport, les restaurants et passer des examens universitaires. Certaines entreprises privées ont également obligé leurs salariés à se faire vacciner.
Ces mesures ont déclenché l’indignation chez certains, mais aussi engorgé les centres de vaccination, pauvrement approvisionnés et devant lesquels il n’est pas rare de voir des files d’attente se former dès 4 heures du matin pour tenter d’avoir une dose.
Contestation
« Si vous êtes employés par le gouvernement, pour la protection des autres et de ceux que vous servez, faites-vous vacciner ! », a déclaré le ministre de la justice, Ziyambi Ziyambi, sur une radio locale. « Mais si vous voulez faire valoir vos droits » à ne pas être vacciné, « vous pouvez démissionner », a-t-il ajouté, précisant que cette mesure s’appliquerait aussi aux enseignants.
Le Zimbabwe compte environ 300 000 fonctionnaires, dont 100 000 enseignants.
Le Congrès des syndicats du Zimbabwe a contesté en août devant la justice la vaccination obligatoire de salariés.
A peine plus de 2,7 millions des 15 millions d’habitants du Zimbabwe ont jusqu’ici reçu une première dose de vaccin. Le pays a enregistré plus de 125 600 cas de contamination au coronavirus (Sars-CoV-2), dont 4 490 décès dus au Covid-19, depuis le début de la pandémie.
Le pays a jusqu’ici dépendu des approvisionnements en vaccins produits en Chine, en Inde et en Russie, mais a récemment approuvé en urgence ceux du laboratoire américain Johnson & Johnson.
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