CSDHI – Le système judiciaire iranien a annoncé lors d’une conférence de presse le 5 septembre qu’il a condamné huit hommes et femmes à la prison et au fouet pour » inconduite économique « .
Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Zabihullah Khodaeian, a déclaré dans des commentaires repris par l’agence de presse officielle ISNA que la justice a jugé et condamné à des coups de fouet, à la prison et à des amendes, huit directeurs dans l’affaire de la Petrochemical Trading Company.
Il a déclaré que le PDG de la Petrochemical Trading Company Reza Hamzeh Lu, le PDG adjoint Abbas Samimi, le membre du conseil d’administration Alireza Alaei Rahmani et Mostafa Tehrani, le directeur commercial Mohsen Ahmadian et le PDG de la Deniz Company devront purger chacun 20 ans de prison et seront fouettés 74 fois. La justice iranienne a aussi émis une interdiction permanente d’exercer des fonctions publiques. Elle a également statué sur une sanction financière correspondant au montant qu’ils ont gagné grâce à leurs activités criminelles pour avoir « participé à des interférences majeures dans le système économique en perturbant la distribution de devises provenant de l’exportation de produits pétrochimiques de sociétés manufacturières pour un montant de 6 milliards et 656 millions d’euros ».
Un tribunal a aussi condamné Sam Hamed Saedian et Abolfazl Maleki Shams Abadi, deux autres PDG, à 15 ans de prison, 74 coups de fouet en public et des amendes.
« Ces décisions sont définitives et irrévocables, sauf par le biais de nouveaux procès et en l’application de l’article 477 », a ajouté Khodaeian.
En juillet 2018, après la flagellation publique d’un autre homme dans la province de Khorasan Razavi, Amnesty International a condamné ce châtiment cruel dans un communiqué.
« Le recours à des châtiments cruels et inhumains tels que la flagellation, l’amputation et l’énucléation constitue une atteinte effroyable à la dignité humaine. Il viole l’interdiction absolue de la torture et des autres peines ou traitements dégradants en vertu du droit international », a déclaré Philip Luther, d’Amnesty.
« En tant que partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, l’Iran est légalement tenu d’interdire la torture et les autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants. Il est tout simplement inacceptable que les autorités iraniennes continuent d’autoriser de tels châtiments et de les justifier au nom de la protection de la morale religieuse. »
Plus de 100 « délits » sont passibles d’une peine de fouet en vertu de la loi iranienne. Ces délits comprennent le vol, les agressions, le vandalisme, la diffamation et la fraude. Ils couvrent également des actes qui ne devraient pas être criminalisés, comme l’adultère, les relations intimes entre hommes et femmes non mariés, l' »atteinte aux bonnes mœurs » et les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe.
Source : Iran News Wire