SMIC-jeune : Copé estime que cela aurait « du sens »
+ VIDEO Interrogé sur France 2, le président de l’UMP estime que la proposition du Medef a « du sens »si elle est mise en œuvre dans une approche globale et n’est qu’un marchepied pour les jeunes, « rien de plus ».
Par Les Echos
Jean-François Copé, président de l’UMP, a estimé ce jeudi sur France 2 que la récente proposition de Pierre Gattaz d’un salaire transitoire temporaire en dessous du SMIC aurait « du sens » dans une « approche globale. »
« Je pense que s’il s’agit de dire on va écraser la rémunération des jeunes parce qu’ils sont jeunes et on va les sous-payer, ça n’a pas de sens. Si en revanche, ça doit être un marche pied à un moment de la vie pour trouver un emploi, ça a du sens. Sauf que ça ne peut pas se sortir de son contexte », a expliqué le président de l’UMP. Et de préciser que « ça doit se faire dans une logique de marchepied, rien de plus.
« Ce qu’on appelle le SMIC jeune, c’est un peu comme le nucléaire dans le domaine énergie, l’ISF dans le domaine des impôts: ce sont des chiffons rouges. Si vous le sortez totalement de son contexte, c’est incompréhensible et personne ne l’acceptera », a déclaré le président de l’UMP.
Mais, a tenu à souligner Jean-François Copé, cela doit se faire « dans une approche globale où on laisse les entreprises, les branches, négocier en leur sein, représentants des syndicats et représentants des employeurs, plutôt que de faire des trucs interprofessionnels où on met les grands chefs nationaux autour de la table qui décident pour n’importe quel entreprise dans des secteurs différents ».
« Il faut de la souplesse, c’est ce qui manque dans notre pays », a encore affirmé Jean-François Copé.
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Mesures Valls : une « absence totale de courage politique »
Par ailleurs, Jean-François Copé a de nouveau critiqué les annonces faites par le Premier ministre Manuel Valls, y voyant « une absence totale de courage politique ». Selon le président du Medef, il faudrait « réformer le modèle économique français, réduire le périmètre de l’Etat, repenser la question de l’organisation du temps de travail dans les entreprises, faire une grande réforme des retraites ».
Mais aussi « une baisse des dépenses publiques: par exemple, en matière de sécurité sociale, de fonction publique, dire que l’on va réformer le temps de travail, que l’on va sortir des 35 heures. Nous ne l’avons pas fait, nous considérons aujourd’hui que c’est, hélas, indispensable. »
Or « on n’a rien vu de tout ça. On a vu que le Premier ministre allait geler les rémunérations d’un certain nombre de Français. Voilà comme encore une fois va être payé par les Français une absence totale de courage politique », a-t-il dénoncé.
Et de prendre la défense des « fonctionnaires qui font un travail extrêmement difficile, qui sont en plus souvent considérés comme des boucs émissaires alors qu’ils font tourner la maison France. (...) Et on dit on va continuer de vous faire payer le fait qu’une promesse électorale que personne ne comprend va consister à augmenter les recrutements dans l’Education nationale. C’est irresponsable. »