A partir de ce mercredi 15 septembre, la vaccination contre la Covid-19 devient obligatoire pour plusieurs professions; parmi lesquelles, les personnels soignants, les pompiers ou encore les ambulanciers.
En juillet dernier, Karine Lacombe infectiologue et cheffe du service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine à Paris, avait appelé à la vaccination obligatoire des soignants. Son discours n'a pas changé depuis. "Lorsqu'on s'engage dans le soin, c'est pour les autres. Si on ne veut pas se faire vacciner en étant soignant, on change de métier", a-t-elle tranché ce mardi sur BFMTV. Ajoutant toutefois "c'est un choix que l'on respecte. Je ne veux pas juger de la responsabilité des soignants qui ne veulent pas se faire vacciner".
Selon elle, dans l'hôpital parisien où elle exerce, les réfractaires à la vaccination représenteraient 5 à 10% du personnel. Une proposition, qui, toujours d'après Karine Lacombe, n'engrange pas de problèmes de fonctionnement contrairement aux "burn out" liés à la fatigue induite par ces longs mois de pandémie.
"Je recommande la vaccination à partir de 12 ans"
Fervente défenseuse de la vaccination, Karine Lacombe a été interrogée sur la vaccination des plus jeunes. Sujet pour le moins épineux. Elle "recommande la vaccination à partir de 12 ans" car, d'après l'infectiologue, il existe un risque "personnel", mais aussi "collectif", si les jeunes ne se font pas vacciner.
La vaccination, combinée aux gestes barrières, a entraîné "un ralentissement extrêmement net" de l'épidémie, a-t-elle déclaré. Les personnes qui arrivent dans les hôpitaux avec des formes graves de Covid-19 sont des personnes qui ne sont pas vaccinées. Nous avons très peu de personnes présentant des formes graves avec une double vaccination".
Pour autant, "l'épidémie ne va pas s'éteindre", prévient-elle. "La vaccination nous permet de tendre vers la normalité". Hors de question pour Karine Lacombe, à ce stade, d'abandonner l'obligation du pass sanitaire, comme cela a été le cas au Danemark. Elle considère que "ce serait extrêmement dommageable si nous avions un rebond dans quelques mois".
Interrogée également sur l'évolution des vaccins dans les mois à venir, l'infectiologue a indiqué que, pour l'heure, "il était encore trop tôt pour dire s'il y aura de nouvelles compositions vaccinales".
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