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Grenades et obus: que faire si je trouve un engin explosif?

Une famille a été hospitalisée après une fuite d’obus, à Arras. L’agriculteur a été découvert brûlé au gaz ypérite, la famille a également dû être hospitalisée. Quelles sont les précautions à prendre en cas de découverte d’obus pour ne pas se blesser ou s’intoxiquer ? On fait le point.

Journaliste au service multimédia et animatrice de communauté des réseaux sociaux de La Voix du Nord
Temps de lecture: 3 min

Quelle est la première chose à faire après la découverte ?

« Il faut d’abord sécuriser les lieux, faire en sorte que personne n’ait accès à l’obus ou, ici, à l’ensemble des obus, en faisant notamment attention aux enfants et aux animaux domestiques », nous expliquait lors d’un accident similaire le lieutenant-colonel Michael Bernier, directeur de la communication de la Sécurité civile au ministère de l’Intérieur. Le lieutenant-colonel conseille aussi de le rendre visible et de couper l’accès au lieu où est positionné l’obus. Et surtout, on ne le touche pas et on ne le déplace pas !

Que faut-il faire ensuite ?

Appeler le 17 et décrire précisément ce que l’on a trouvé (arme, munition, obus, grenade), sa taille approximative et son emplacement. On est alors rapidement recontacté par le service de déminage qui va évaluer le degré d’urgence de l’intervention et nous préciser par exemple s’il faut recouvrir l’obus de sable ou de terre avant son intervention. Dans tous les cas, quand un obus est trouvé chez un particulier, la brigade des démineurs intervient.

Des fuites comme celle constatée à Arras sont-elles fréquentes ?

Le sol de la région regorge particulièrement d’obus et l’on en découvre très régulièrement. La brigade d’Arras intervient environ 2 000 fois par an sur des munitions anciennes, dont une quarantaine de façon urgente et les chiffres sont similaires pour la brigade de Calais ! Et le lieutenant-colonel Michael Bernier nous expliquait qu’« avec le nombre d’engins explosifs présents dans nos sols, on évalue qu’on en a à peu près pour trente siècles pour en venir à bout  » ! C’est rare qu’il explose alors qu’il est là 70 ou 90 ans après mais on peut l’avoir touché donc détérioré avec la pelle ou l’engin avec lequel on l’a touché. Sans compter que le contact avec l’air n’est pas inoffensif, comme cela a été le cas pour cet agriculteur qui a été brûlé à l’ypérite (dit gaz moutarde).

Je ne peux donc pas garder cette découverte pour la montrer à mes petits-enfants ?

« C’est illégal et dangereux », nous arrête tout de suite Michael Bernier, qui rappelle que « le déminage est un métier extrêmement précis et, même si c’est heureusement rare, ces engins de guerre peuvent tuer ». Donc on est vigilants et on demande l’intervention de la gendarmerie. »

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