Le mari d'une nounou du Lot condamné pour avoir montré une vidéo porno à une enfant de 6 ans

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  • Le prévenu est aussi chauffeur de bus scolaire.
    Le prévenu est aussi chauffeur de bus scolaire. DDM archives
Publié le , mis à jour

l'essentiel Ce jeudi, B.C. a été condamné à six mois de prison assortis d'un sursis de deux ans pour avoir montré une vidéo porno à une petite fille de six ans, en juillet 2020.

Ce jeudi, à la barre du tribunal de Cahors, B.C. ne met pas bien longtemps à reconnaître sa faute. "Je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête, j'avais l'habitude de regarder ce genre de vidéo, je le regrette", lâche-t-il. Le 9 juillet 2020, le Lotois de 59 ans qui vit dans le Quercy passe l'après-midi avec une petite fille de 6 ans qu'il connaît bien car sa femme, assistante maternelle, la garde régulièrement à la maison.

La petite l'appelle " tonton". Mais cette après-midi-là, "tonton" a dérapé. " Pendant son audition, la petite fille raconte que vous lui avez montré des images qu'elle aurait préféré ne jamais voir ", explique la présidente du tribunal. Alors que la fillette est assise sur ses genoux, le Lotois lui montre une vidéo pornographique. Pendant de longues minutes, la petite regarde l'écran, sans trop savoir quoi dire.

Puis, quelques semaines plus tard, un soir alors qu'elle se couche, elle raconte tout à ses parents : "J'ai vu un monsieur sans tee-shirt et une dame à genoux, ça m'a fait dégoûtant, il m'a dit que c'était un secret et qu'il ne fallait le dire à personne mais moi je n'étais pas contente de tonton, je veux le dire pour oublier ". Le 22 juillet, son père dépose plainte. "Il lui a aussi expliqué que plus tard elle aimerait ça et que d'ailleurs papa et maman faisaient pareil", glisse à la barre son père, dégoûté.

Chauffeur de son bus scolaire

La petite subit un choc post-traumatique et doit suivre un psychologue. La famille déménage. "Pendant les week-ends on faisait tout pour lui changer les idées, on l'emmenait au zoo, mais on voyait bien qu'elle n'était plus comme avant, elle a eu beaucoup de mal à s'intégrer dans sa nouvelle école", poursuit le père. Coup du sort : l'auteur des faits est chauffeur de bus scolaire et dessert la nouvelle école de la fillette. "Hors de question qu'elle tombe sur lui dans le bus alors qu'elle est encore sous le choc ", commente le père. Il demande à la mairie que le chauffeur soit affecté sur une autre tournée. C'est chose faite.

Ce jeudi matin, plus d'un an après les faits, B.C. est bien embêté. "J'ai fait une bêtise énorme, j'ai mis tout le monde sens dessus dessous, je ne me suis pas rendu compte parce que je regarde plusieurs fois par jours des vidéos pornos", confie-t-il. La présidente du tribunal a compris : " C'est une addiction, on doit la diagnostiquer et la traiter car vous êtes dépendant". Le prévenu assure avoir commencé à se faire soigner.

Sa femme, elle, a perdu son agrément d'assistante maternelle. Me Emilie Geffroy qui défend les parents demande 2500 euros d'indemnisation pour le préjudice moral et 1500 euros à verser à chacun. La Procureure requiert dix mois de prison assortis d'un sursis de deux ans probatoire, une obligation de soin et l'interdiction d'exercer une activité en contact avec les mineurs. La cour a préféré condamner B.C. à six mois de prison assortis d'un sursis de deux ans et obligation de soin. Le Lotois ne pourra également plus exercer son activité de chauffeur de bus scolaire et doit verser 1000 euros au titre du préjudice moral et 800 euros à chaque parent. 

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