Dans son dernier rapport, Amnesty International note que l’année 2020 a été une fois de plus marquée par un net recul des exécutions dans le monde : au moins 483 personnes ont subi la peine capitale, soit une baisse de 26 % par rapport à 2019 qui confirme la tendance depuis 2015.
Cette baisse est en partie explicable par la crise du Covid-19, qui a suspendu pour un temps le recours à la peine de mort dans de nombreux pays. Amnesty International note également une forte réduction du nombre d’exécutions dans deux pays, connus habituellement pour y recourir massivement : l’Arabie Saoudite et l’Irak.
A l’inverse, certains Etats ont procédé à un nombre accru d’exécutions en 2020. En Egypte, leur nombre a plus que triplé. Aux Etats-Unis, le gouvernement de Donald Trump avait autorisé la reprise des exécutions par le gouvernement fédéral après une interruption de 17 ans – une pratique rare finalement interrompue par Joe Biden en juillet 2021. L’Inde, Oman, le Qatar et Taiwan ont également repris les exécutions d’Etat en 2020.
Dans le monde, 108 pays ont définitivement aboli la peine de mort, 36 ne l’appliquent plus dans la pratique, ou la réserve à des circonstances exceptionnelles (crime de guerre, génocide…) et 55 pays continuent à y recourir régulièrement.