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Présidentielle : pas de primaire, pas de débat public, le PS désignera son candidat par un vote interne

Réuni en congrès samedi à Villeurbanne, le parti a annoncé qu’il organiserait un vote interne le 14 octobre. Sans surprise, Anne Hidalgo, maire de Paris, devrait y obtenir l’investiture pour 2022.

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Le Parti socialiste devrait investir Anne Hidalgo lors d’un vote interne le 14 octobre qui la départagera de ses potentiels concurrents dans la course à la présidentielle. Pas de primaire donc, pas de débat public contradictoire non plus, ont décidé samedi les membres du parti réunis en Congrès. Une décision qui en a dépité certains.

Olivier Faure a été officiellement réélu premier secrétaire du Parti socialiste, en prélude à la très probable investiture pour la course à l’Élysée le 14 octobre d’Anne Hidalgo, qu’il soutient.

L’ex-Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, qui envisageait de se présenter, s’est rallié à la candidature d’Anne Hidalgo, jugeant que «les conditions d’une vraie primaire sereine devant l’opinion n’ont pas pu être réunies» pour qu’il se lance. « Je respecte ce choix mais je ne peux pas dans ces conditions y participer. Je soutiendrai donc Anne Hidalgo », a-t-il écrit siur Twitter.

Stéphane Le Foll maintient sa candidature à l’investiture

Le maire du Mans, Stéphane Le Foll, a annoncé dans les colonnes du Journal du Dimanche qu’il maintenait sa candidature à l’investiture du PS, face à Anne Hidalgo. Tout en critiqant le « refus du débat » au sein du parti. Il a de nouveau appelé la candidate du PS à débattre. « Je propose toujours à Anne Hidalgo un débat à la télévision, insiste l’ancien ministre de François Hollande. Quand on revendique, comme elle et le PS, la démocratie participative et les votes citoyens, le minimum est d’accepter de débattre. » Et si Anne Hidalgo emporte l’investiture ? « Je ne suis pas déloyal, je voterai PS. »

« Un temps d’échange de chaque candidat avec les militants »

Les délégués du parti ont opté pour «un temps d’échange de chaque candidat avec les militants», a expliqué Pierre Jouvet, porte-parole du PS. «C’est un processus qui ne conduira pas à la surenchère», a justifié Olivier Faure. Il avait indiqué plus tôt devant la presse qu’il était contre «une confrontation publique hyper médiatisée» entre les candidats. Anne Hidalgo était également contre un débat entre candidats, préférant «débattre avec les Français».

Pour Olivier Faure, «c’est un vote où le suspens n’est pas très grand» et Anne Hidalgo aura «vraisemblablement une majorité très large».

Comme les autres candidats à l’investiture, Anne Hidalgo n’est pas présente au Congrès du parti. «Je suis fidèle à mon parti, mais je suis libre», a-t-elle insisté.

Le maire de Dijon François Rebsamen a notamment dénoncé le rétrécissement du PS et a fustigé un «parti sectaire» où «nous ne pouvons plus débattre». «C’est le congrès de la confusion», a regretté l’ex-ministre Marie-Arlette Carlotti, appelant aussi à «un débat contradictoire» entre les candidats à l’investiture.

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