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Un caprice infantile avec de réelles conséquences politiques… C’est ainsi que les auteurs d’une note de la Fondation Jean-Jaurès posent l’enjeu du wokisme, ce militantisme sans parti, obnubilé par la pureté politique. Auteurs du texte « Des hussards noirs de la République à la chronique des Bridgerton. Contre la nébuleuse woke et la cancel culture », Renaud Large, communicant, et Ruben Rabinovitch, psychanalyste, explorent les mécanismes psychologiques et symboliques du wokisme. Nous avons voulu, avec ce dernier, explorer ce que la psychanalyse peut apporter à la compréhension du wokisme. Interview.
Le Point : On voit s’organiser des phénomènes de meutes sur les réseaux sociaux, portées par des militants sans parti, obnubilés par l’affirmation d’une vertu et persuadés de vivre dans un mo...
Les racialistes salissent la mémoire de Nelson Mandela et du pasteur Martin Luther King qui étaient beaucoup mieux placés qu'eux, pour parler des victimes et de la conduite à suivre.
N'oublions pas qu'au moment où quelques dizaines ou centaines de personnes faisaient le trafic d'esclaves, 90% de la population française vivait dans une quasi misère, le plus souvent de la culture de la terre et pour le reste dans l'industrie où les enfants travaillaient parfois dans les mines de charbon.
C'est une falsification que d'essayer de faire croire à leurs descendants qu'ils auraient une responsabilité quelconque dans le trafic d'esclaves qui était une pratique constante et depuis des siècles dans le golfe arabique.
La colonisation, qui a eu bien des défauts, a eu au moins pour conséquence positive de faire disparaître les grands marchés d'esclaves qui existaient au maghreb notamment.
Un des problèmes majeurs actuels est la confusion entre esclavage et racisme qui nous vient des USA principalement. Un grand nombre d'ouvrages d'historien et un récent pavé sur l'histoire de l'esclavage depuis le néolithique prouvent que l'esclavage a toujours existé, qu'il a concerné des blancs autant que des noirs sur quelques millénaires, (le terme esclave vient de slave... Et désignait les esclaves slaves), et que la condition de serfs en Europe et notamment en Russie étaient pire que celle des esclaves des Amériques. Mais le racisme intense et inimaginable pour des européens qui a régné jusque dans les années 70, et règne encore bien qu'atténué aux US, a amené à amalgamer les deux questions et ont fait oublier les données historiques sur l'esclavage : c'est ce racisme qui n'a pas permis de prendre conscience que l'esclavage et le servage était partout depuis toujours, aussi bien en Chine, en Russie, en Europe et en Afrique intérieure, et qui a même ancré et constamment réactualisé le ressentiment. Un des innombrables exemples inimaginables pour un Européen est le traitement aux USA des musiciens noirs célèbres jusque dans les années 70, et même plus loin dans certains Etats américains !
Nul ne peut se prévaloir de souffrances qu’il n’a pas vécu dans sa chaire. Cette phrase résume tout, elle est l’antidote au poison woke. Tout ça n’est qu’une arnaque : les wokistes sont des victimes par procuration. Sur ce premier point l’analyse de Ruben le psychologue est magistrale. En revanche s’agissant de la radicalité qui supprime la nuance, Il me semble que sa critique du wokisme se retourne contre lui. Il fait même du wokisme sans le savoir. Car en effet si la nuance entraîne l’immobilisme et l’inaction, je ne vois pas l’avantage à préférer la nuance. Si la radicalité c’est l’action, je ne vois pas en quoi faire des choix clivants serait malsain ? Finalement en rejetant tout manichéisme- il procède comme les wokistes : pour les uns il ne faut surtout pas contrarier ou offenser une minorité, pour les autres il ne faut surtout pas contrarier ou offenser la majorité. Finalement pour que la radicalité soit acceptable en démocratie, il est important qu’un adversaire politique ne devienne pas un ennemi (ça c’est une nuance acceptable ; )).