Les rues de Port-de-Prince ont de nouveau été le théâtre de protestations anti-gouvernementales le 15 avril, une “énième manif symptomatique des ‘faiblesses de notre Etat’ ”, estime le journal Le Nouvelliste. Dans un contexte marqué par les velléités autoritaires du gouvernement, notamment à l’encontre des médias, les contestataires ont défilé pour réclamer le départ du président de droite Michel Martelly. Accusé de dilapider les fonds du trésor public, ses récentes déclarations quant à l’état catastrophique des finances publiques ont mis le feu aux poudres.

Alors que le président d’Haïti entretient une relation ambiguë avec l’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier, son nom est associé par les manifestants au trafic de la drogue et à la corruption. Le Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod) et la Force patriotique pour le respect de la constitution (Foparc) étaient à l’origine de cette journée de protestations. Dans “un semblant d’homogénéité” précise le quotidien, l’opposition réclame des élections générales.