Comment faire revenir les commerces et les petites entreprises au coeur des bourgs ruraux ? "Ce ne sont pas les initiatives ou les candidats qui manquent, ça bloque souvent sur l’immobilier et son financement : prêt refusé, travaux trop lourds, prix d’achat trop élevé…", observe Sylvain Dumas. C’est comme ça que ce trentenaire passé par le microcrédit a eu l’idée, avec son associé, l’urbaniste Raphaël Boutin Kuhlmann, de créer Villages vivants, "la première foncière rurale et solidaire qui achète, rénove, loue puis revend aux porteurs de projets des biens immobiliers adaptés à la pérennisation de leur activité".

Financé par de l’investissement participatif citoyen –une collecte sur Lita.co est en cours jusqu’au mois d’octobre– et des fonds institutionnels comme la Banque des territoires, Villages vivants se rémunère aussi en intervenant comme conseil auprès des élus locaux dans leur démarche de revitalisation. Grâce à une première levée de fonds de 1,8 million d’euros, six dossiers ont déjà été bouclés en 2020, dont une librairie, portée par une cinquantaine d’habitants, dans le village de Trévoux (Ain), une brasserie guinguette à Saint-Laurent-en-Royans (Drôme), et un tiers lieu à Boffres (Ardèche). Dans l’ancienne auberge de ce village de 500habitants, une coopérative multi-activité (restaurant, café, coworking, épicerie, cave à vin) a déjà créé cinq emplois et boosté la dynamique du territoire.

La suite sous cette publicité
Publicité
La suite sous cette publicité
Publicité

Une quinzaine d’autres projets sont dans les tuyaux : un hôtel-restaurant dans le Vercors, une recyclerie en Lozère, un café en Isère… "Dès que nous aurons bouclé notre deuxième levée de fonds de 6 millions d’euros, on les lance !", assure Sylvain Dumas, installé à Crest, dans la Drôme, où il emploie déjà 11salariés.