Belfort Le jeune majeur faisait des avances sexuelles à une fillette de 10 ans sur Instagram

Ce mercredi au tribunal, un jeune homme âgé de 22 ans aujourd’hui devait répondre de ses propositions sexuelles à une mineur de 10 ans via les réseaux sociaux.
M.R. - 29 sept. 2021 à 18:40 | mis à jour le 29 sept. 2021 à 19:53 - Temps de lecture :
Photo ER /Lionel VADAM
Photo ER /Lionel VADAM

« Je lui ai bien dit que j’avais 10 ans », déclare Mélanie* lorsqu’elle explique les échanges qu’elle a eus avec l’accusé par message privé sur Instagram. Les faits ont lieu le 27 août 2019, le jeune homme est alors âgé de 20 ans, il contacte la jeune fille. « Il m’a demandé si j’habitais bien à Morvillars. Ensuite, il m’a envoyé des photos de ses abdos. J’ai pris peur et j’ai montré la conversation à ma mère ».

« On s’en fout de l’âge »

« C’est un excellent réflexe » note le Tribunal. C’est alors la mère qui reprend la conversation en se faisant passer pour sa fille : « Tu sais que j’ai 10 ans ? » Réponse du jeune homme : « On s’en fout de l’âge ». Sans se douter à qui il a affaire, il va jusqu’à proposer de rencontrer Mélanie et lui demande s’il pourra « l’embrasser avec la langue et lui toucher les seins ? ».

Il lui propose jusqu’à 300 € pour coucher avec lui

Le tribunal en vient aux faits de harcèlement sexuel et de corruption de mineur en lisant la déclaration de la jeune fille à la police : « Il m’a envoyé des messages sur les réseaux sociaux pour me dire de coucher avec lui en échange de 100 euros ou de paquets de cigarettes. À chaque fois, je refusais et il augmentait la somme, allant jusqu’à 300 euros ».

« Pour faire passer le temps »

« Comment on en est arrivé là ? Pourquoi contacter d’autres personnes mineures alors que vous avez une copine ? », questionne à plusieurs reprises le juge. « Je ne sais pas, pour faire passer le temps », répond le jeune homme qui a reconnu tous les faits qui lui sont reprochés.

Le ministère public a requis 12 mois de prison avec sursis assortis d’un sursis probatoire renforcé. « C’est une grosse sanction, qui je l’espère, vous fera prendre conscience de votre comportement et vous fera changer ». Le tribunal le reconnaît coupable de tous les chefs d’accusation et suit les réquisitions. Le prévenu doit en outre se former et trouver un travail, se soigner, payer 500 € de dommages et intérêts ; il est également interdit d’entrer en contact avec ses victimes et de travailler avec des mineurs.

Le prénom a été changé