La 5G n’a pas entraîné une hausse d’émission des ondes. C’est ce que relève l’Agence nationale des fréquences, qui a évalué le DAS (débit d’absorption spécifique) de 13 smartphones 5G. Ils sont tous dans les clous de la réglementation.

Cela fera bientôt un an que la 5G a commencé son déploiement sur le territoire. Les antennes-relais ont commencé à être mises à niveau pour fournir des connexions en ultra haut débit mobile. En parallèle, de plus en plus de smartphones deviennent compatibles avec cette nouvelle génération de téléphonie mobile. Mais qui dit nouvelle « xG » dit nouvelles interrogations sur la santé.

La documentation en la matière s’étoffe. Un rapport gouvernemental sur les aspects techniques et sanitaires de la 5G a noté l’absence d’effets néfastes avérés à court terme. Par la suite, un avis d’une agence sur la sécurité sanitaire a aussi rendu des conclusions rassurantes. Quant à l’Agence nationale des fréquences, elle a noté que l’exposition du public aux ondes de la future bande 5G est très faible.

13 smartphones 5G testés, tous validés

Ces travaux sont aujourd’hui complétés par une nouvelle analyse de l’Agence nationale des fréquences, qui s’intéresse cette fois à l’autre bout de la chaîne : les smartphones 5G. Ce sont 13 modèles qui ont été auscultés par le laboratoire de l’Agence, afin d’évaluer ce qu’on appelle le DAS : débit d’absorption spécifique. Cet indice est renseigné sur les fiches des smartphones concernant leurs caractéristiques.

Cet indicateur quantifie l’énergie des ondes, émises par les équipements radioélectriques, qui est absorbée par le corps. Plus cet indicateur est bas, mieux c’est. Trois seuils existent : pour la tête, le tronc (c’est-à-dire le torse) et les membres. L’unité s’exprime en watt par kilogramme (W/kg). Les seuils à ne pas dépasser sont de 2 W/kg pour la tête et le tronc et de 4 W/kg pour les membres.

Samsung Galaxy S20 5G

Le Samsung Galaxy S20 5G

Source : Aaron Yoo

Les mesures, faites à une distance de 5 millimètres, ne montrent aucun chambardement dans l’intensité du DAS. « Les premiers contrôles réalisés dans le cadre de la surveillance du marché montrent que la contribution supplémentaire de la 5G est très basse et n’apparaît que lorsque les antennes 4G et 5G dans le téléphone sont co-localisées », écrit l’ANFR, dans un communiqué du 28 septembre 2021.

L’agence a relevé des augmentations moyennes de 0,4 % pour le DAS tronc et de 1,8 % pour le DAS membre. C’est particulièrement faible et, surtout, ne change pas la donne : en règle générale, les valeurs de DAS des smartphones sont déjà elles-mêmes très éloignées des valeurs limites fixées par la réglementation. Par exemple, le Galaxy Note20 Ultra 5G atteint 1,162 W/kg en DAS tronc et 2,493 W/kg en DAS membre.

Les travaux de l’Agence nationale des fréquences s’inscrivent dans un effort particulier annoncé en octobre 2020 par le gouvernement. Conscient des craintes suscitées par la 5G, l’exécutif a annoncé un renforcement dans le contrôle des terminaux. Les données de l’ANFR, qui couvrent aussi les compteurs communicants et les antennes relais, sont accessibles en open data.

Source : Numerama

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