L’acide lysergique diéthylamide, plus connu sous le nom de LSD, est une drogue psychédélique hallucinogène. Comme l’explique l’ONG australienne Alcohol and Drug Foundation (ADF), cela signifie qu’à petites doses, la personne qui en consomme sera sujette à de légers changements de perception, d’humeur ou de pensée. En revanche, “des doses plus importantes peuvent causer des hallucinations visuelles et des distorsions de l'espace et du temps,” et même provoquer des comportements particulièrement violents. Dans certains cas (les fameux bad trips), ces hallucinations peuvent pousser le consommateur à la panique, la paranoïa, ou causer des comportements dangereux… voire même pousser au suicide : penser que l’on peut voler et sauter du haut d’un toit, traverser une rue sans voir les voitures qui arrivent… Si certaines hallucinations peuvent être plaisantes, d’autres provoquent une réelle panique, une angoisse profonde, couplée à de la paranoïa intense (par exemple avoir l’impression d’être poursuivi par une horde d’ignobles créatures affamées).
L’acide lysergique diéthylamide, plus connu sous le nom de LSD, est une drogue psychédélique hallucinogène. Comme l’explique l’ONG australienne Alcohol and Drug Foundation (ADF), cela signifie qu’à petites doses, la personne qui en consomme sera sujette à de légers changements de perception, d’humeur ou de pensée. En revanche, “des doses plus importantes peuvent causer des hallucinations visuelles et des distorsions de l'espace et du temps,” et même provoquer des comportements particulièrement violents. Dans certains cas (les fameux bad trips), ces hallucinations peuvent pousser le consommateur à la panique, la paranoïa, ou causer des comportements dangereux… voire même pousser au suicide : penser que l’on peut voler et sauter du haut d’un toit, traverser une rue sans voir les voitures qui arrivent… Si certaines hallucinations peuvent être plaisantes, d’autres provoquent une réelle panique, une angoisse profonde, couplée à de la paranoïa intense (par exemple avoir l’impression d’être poursuivi par une horde d’ignobles créatures affamées).
Une définition simple d’une hallucination serait qu’il s’agit d’une expérience sensorielle (visuelle, auditive…) qui semble réelle, mais qui ne l’est pas : créées par le cerveau, ces perceptions sont totalement indépendantes de l’environnement extérieur dans lequel la personne qui les subit se trouve. Dans le cas du LSD, la façon précise dont cette drogue modifie l’activité cérébrale pour causer ces distorsions du réel n’est pas encore clairement définie par les scientifiques. En revanche, une équipe du Baylor College of Medicine (Houston, États-Unis) a récemment fait une découverte, publiée dans la revue Cell Reports, qui pourrait nous en dire davantage sur le sujet.
Une drogue qui altère les perceptions et le comportement
L’équipe américaine a étudié le comportement de rats ayant consommé ou non du LSD, pendant qu’ils couraient sur une piste. Les chercheurs se sont intéressés à la vitesse à laquelle les rats se déplaçaient, ainsi que le nombre de tours qu’ils effectuaient. Le Dr. Daoyun Ji, professeur de neurosciences à la faculté texane, explique que leur laboratoire “s’emploie à mieux comprendre la façon dont le cerveau génère le comportement”. Comprendre, en l'occurrence, comment le LSD provoque des perceptions anormales du monde qui nous entoure et modifie notre comportement pourrait permettre d’obtenir “un aperçu des mécanismes neuronaux qui régissent le comportement.”
L’activité cérébrale des rats, enregistrée en temps réel, a permis aux chercheurs d’identifier quelles structures sont particulièrement affectées par la drogue en question : l’hippocampe, siège de la mémoire et structure clé dans l'apprentissage, ainsi que le cortex visuel par où passent toutes les informations que nos yeux perçoivent. Chez les rats ayant pris du LSD, ces deux structures cérébrales, qui interagissent normalement beaucoup, semblaient communiquer bien moins que chez les rats sains. D’après le Dr. Ji, “cela signifie que pendant que les animaux se déplaçaient sur la piste, leurs neurones généraient moins de pulsations électriques, ce qui a probablement affecté la clarté de leurs cartes cognitives.”
Des cartes cognitives “floues”
Nous avons tous un sens inné de l’orientation spatiale (plus ou moins développé d’un individu à l’autre) : le cerveau crée des cartes mentales qui nous permettent de nous repérer dans l’espace. L’hippocampe est la structure cérébrale la plus importante dans ce processus. C’est grâce à lui que l’on sait où l’on se trouve, que l’on peut établir comment on est arrivé là, et quel chemin prendre pour se rendre à une autre destination. Le cortex visuel joue lui aussi un rôle clé, puisqu’il traite toutes les informations que nos yeux collectent et les transmettent à l’hippocampe.
Chez les rats, c’est la même chose : leur navigation dans l’espace est guidée par ces cartes cognitives. Ce que l’équipe américaine propose à partir de leurs résultats, c’est que “le LSD rend la carte ‘floue’.” En altérant la voie de communication entre le cortex visuel et l’hippocampe, la drogue “provoque un décalage entre la perception interne et l'environnement externe.”
Une voie cérébrale dégradée
Sous LSD, le cortex visuel et l’hippocampe ne peuvent plus communiquer correctement. L’activité des neurones de l’hippocampe diminue, spécifiquement celle des cellules de lieu en charge de représenter les cartes cognitives. Ce n’est pas tout : ces neurones communiquent également moins avec ceux du cortex visuel, leurs interactions étant quasiment supprimées par le LSD. La voie neuronale qui fait le lien entre ces deux structures se retrouve dégradée. En conséquence, l’hippocampe produit des représentations erronées, indépendantes de ce que nos yeux captent de l’environnement qui nous entoure… D’où les hallucinations, ces perceptions anormales et faussées de la réalité.