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À Figeac, Nathan est harcelé au collège, son père publie des photos de ses blessures

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Cela fait un an que Nathan est harcelé au collège Masbou à Figeac, qu'il doit être soigné à l'infirmerie et aux urgences régulièrement pour des coups assénés par d'autres élèves. Son père Fabrice n'en peut plus. Il dénonce l'inaction de l'établissement.

Nathan, 12 ans, est régulièrement harcelé au collège Masbou de Figeac. Son papa, Fabrice, l'a changé d'établissement et tire la sonnette d'alarme. Nathan, 12 ans, est régulièrement harcelé au collège Masbou de Figeac. Son papa, Fabrice, l'a changé d'établissement et tire la sonnette d'alarme.
Nathan, 12 ans, est régulièrement harcelé au collège Masbou de Figeac. Son papa, Fabrice, l'a changé d'établissement et tire la sonnette d'alarme. © Radio France - Fabrice Triniol

"J'ai fait plusieurs plaintes, je l'ai signalé à l'établissement, à la gendarmerie. Mais vu que rien n'avançait, du coup j'ai décidé de le poster sur les réseaux sociaux pour faire ouvrir les yeux". Fabrice Triniol publie des photos du visage et du corps de son fils, marqué par les coups sur Facebook. Une semaine après la publication, son post a été partagé plus de 27.000 fois.

"C'est pour signaler que maintenant il fallait que ça cesse. Et être écouté." - Fabrice Triniol

Cinq plaintes déposées en gendarmerie

À 12 ans, Nathan subit depuis un an des faits de violence et de harcèlement. Quatre plaintes ont été déposées par les parents à la gendarmerie, après presque trente passages à l'infirmerie et sept aux urgences de Figeac. 

Mais vendredi 17 septembre, c'est l'agression de trop. Quand ce papa lotois récupère son fils au collège, à 16 heures, il le découvre tuméfié, marqué au visage et sur le corps. "Personne ne m'a alerté de ce qui s'est passé, il a reçu des coups au ventre, au visage, au dos. Ça aurait pu avoir de graves conséquences" s'énerve ce père, qui dépose dans la foulée une cinquième plainte pour "non-assistance à personne en danger". 

Contactée, la direction du collège renvoie vers l'inspection académique. L'Éducation Nationale assure que le "cas de cet élève est très suivi" depuis son entrée en sixième, "tant par le collège que par l'inspection académique". Par la voix de son inspecteur académique, Xavier Papillon, le collège pointe l'attitude "très virulente et menaçante" du père de famille envers son personnel.

Des alertes multiples

Pour Nathan, tout a commencé "quand il est arrivé en sixième" au collège Masbou, "des insultes, des bousculades... et petit à petit en fait, est arrivée la violence". Nathan en parle très rapidement à ses parents qui, désemparés, vivent au jour le jour dans l'angoisse pour leur fils. "Quand je le récupère le soir, quand la journée s'est bien passée, il a retrouvé le sourire mais Nathan reste très marqué psychologiquement, il va garder des séquelles à vie puisqu'il garde une cicatrice sur le visage. Chaque fois qu'il va se regarder dans le miroir, ça va refaire surface", témoigne son papa. 

Les passages aux urgences et à l'infirmerie se succèdent depuis un an. Nathan continue de subir les coups de ses camarades au collège Masbou. La famille alerte, envoie des courriers et garde espoir : "Quand la direction [du collège Masbou] a changé, on a eu espoir qu'ils fassent quelques chose mais c'est là où on a fait une erreur : on aurait dû le changer d'établissement dès les premiers coups. Avec sa maman, on s'en veut énormément". 

Aujourd'hui, Fabrice Triniol dénonce l'immobilisme du collège. Le papa de Nathan a été reçu jeudi 30 septembre, dans l'après-midi à la gendarmerie de Figeac. 

"Nathan est très traumatisé"

"Nathan est très choqué. Je suis obligé de dormir avec lui parce que Nathan fait des cauchemars et pleure quand il se réveille la nuit. Quand je l'ai emmené dans son nouveau collège, il me tient le bras et il se cache derrière moi. Chaque jour, je suis obligé d'aller avec lui dans la cour." 

Après sa dernière agression au collège Masbou, l'enfant de 12 ans, suivi psychologiquement, a changé d'établissement et de ville pour sa sécurité, selon père. "Ce que j'aimerais, c'est que l'inspection académique ouvre les yeux sur ce qu'il se passe. J'aimerais que le collège, au lieu de se mettre des œillères agisse, et que la justice prenne des réelles sanctions envers les parents mais aussi les enfants." Fabrice Triniol affirme avoir reçu de nombreux témoignages de parents.

Une enquête est en cours, menée par la gendarmerie de Figeac qui ne l'a pas confirmé à France Bleu Occitanie. 

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