Pour faire face au changement climatique, les vieux arbres sont capables d'absorber davantage de CO2

Pour faire face au changement climatique, les vieux arbres sont capables d'absorber davantage de CO2
Pour faire face au changement climatique, les vieux arbres sont capables d'absorber davantage de CO2 © ALM

Des chercheurs anglais ont réussi à montrer que les vieux arbres pourraient s'adapter à la hausse de la concentration de CO2 dans l'air, en raison du changement climatique.

Peut-être une bonne nouvelle dans la lutte contre le changement climatique : des scientifiques du Birmingham Institute of Forest Research (BIFoR) ont mené une étude grandeur nature dans la campagne anglaise, à Staffordshire, sur des chênes vieux de 175 ans. Les résultats de leur expérimentation, publiée dans la revue Tree Physiology, montrent que ces vieux arbres réagissent à des niveaux élevés de CO2, comparables à ceux que l'on prévoit à l'horizon 2050.

Pour imiter ce qui sera notre atmosphère dans trente ans, les scientifiques ont travaillé au sein du Free-Air Carbon Dioxide Enrichment (FACE), un centre de recherche situé dans une forêt mature et non-gérée, où des sortes de pylônes électriques permettent d'émettre du dioxyde de carbone vers les arbres environnants. Ils ont ainsi augmenté la concentration de CO2 dans l'air de 37%.

Captation du CO2 par les arbres : une photosynthèse qui s'adapte

Les trois premières années de l'étude, qui en durera dix au total, ont été consacrées à l'analyse des feuilles au sommet de la canopée, ce qui a impliqué pour les chercheurs de grimper régulièrement au sommet des arbres, à l'aide de harnais.

Les scientifiques ont conclu que la capacité de photosynthèse de ces dernières avait augmenté jusqu'à 33%. "Nous sommes désormais certains que les vieux arbres répondent aux futurs niveaux de concentration en dioxyde de carbone", a déclaré le professeur Rob MacKenzie, du BIFoR.

Des recherches à approfondir

Cette étude n'est cependant qu'un premier pas : "La manière dont l'écosystème forestier répondra à cette hausse de CO2 est une problématique qui requiert encore de nombreuses recherches", a en effet avancé le professeur MacKenzie.

Ses équipes s'attachent désormais à découvrir où est stocké le CO2 supplémentaire, que ce soit dans les feuilles, le bois, les racines ou encore le sol. Il faudra également déterminer combien de temps ce CO2 reste au sein de la forêt.

GEO