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Le bailleur HLM annule les 32.000 euros de dette de la Toulonnaise victime de violences conjugales

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INFO FRANCE BLEU PROVENCE - Le bailleur HLM, qui réclamait 32.000 euros de loyers impayés à une Toulonnaise victime de violences conjugales et d'au moins 59 coups de couteau, annule sa dette. C'est l'ex-compagnon, toujours locataire malgré sa détention, qui devra payer le retard de loyers.

Batigère, le bailleur HLM qui réclamait les loyers impayés, est propriétaire du logement depuis 2019, après la demande de solidarisation d'Aurélie Batigère, le bailleur HLM qui réclamait les loyers impayés, est propriétaire du logement depuis 2019, après la demande de solidarisation d'Aurélie
Batigère, le bailleur HLM qui réclamait les loyers impayés, est propriétaire du logement depuis 2019, après la demande de solidarisation d'Aurélie © Maxppp - AltoPress

France Bleu Provence vous révélait dimanche soir l'histoire d'Aurélie*, Toulonnaise de 44 ans, victime en décembre 2018 d'une tentative d'assassinat : son ex-compagnon lui avait infligé au moins 59 coups de couteau en pleine rue, à Toulon. Alors qu'elle avait, dès mars 2018, demandé à être désolidarisée du bail par lettre recommandée à son bailleur, on lui réclamait les 32.000 euros de loyers impayés. Mais Batigère, le bailleur, annonce à France Bleu Provence que "la _dette va être effacée pour madame__. Elle n'est plus redevable de quoi que ce soit auprès de notre société. La situation est quand même suffisamment grave et particulière pour qu'on agisse le plus rapidement possible"._

La désolidarisation du bail n'avait pas été enregistrée par l'ancien bailleur

Laurent Lett, directeur clientèle de ce bailleur situé dans l'est de la France, précise que "Batigère a racheté en 2019 l'appartement qu'occupait le couple à CDC, un autre bailleur. La demande de désolidarisation a été envoyée à CDC et n'a semble-t-il pas été enregistrée car nous n'avons pas de trace de cette demande. Pour nous, madame était donc toujours solidaire du bail et des dettes. Mais nous allons évidemment rattraper la situation et faire en sorte que cette personne ne nous doive plus rien. Nous allons la contacter dans les jours qui viennent."

Le bailleur précise que "la dette de loyers impayés va désormais reposer uniquement sur monsieur. Bien qu'il soit incarcéré, il souhaite toutefois garder son logement. Nous aurions préféré le récupérer, mais on ne peut pas l'y obliger."

Le soulagement d'Aurélie

Aurélie parle d'un "énorme soulagement, cette décision du bailleur va me permettre de voir enfin le bout du tunnel". Pour ses avocats, Laurie Franchitto et Laurent Gavarri, "c'est un juste retour à la normale qui devrait aider notre cliente à se reconstruire. On ne peut que se féliciter de l'attitude du bailleur. Mais cela ne doit pas occulter les efforts importants qu'il reste à faire dans l'accompagnement des victimes."

* Prénom modifié à sa demande.

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