La trêve aura été de courte durée. L'accord passé au début de l'année à Genève entre l'opposition et le pouvoir pour laisser sortir des civils de la ville assiégée de Homs est désormais caduc. Selon Lakhdar Brahimi, médiateur international pour la Syrie, l'armée semble sur le point de reprendre le secteur, où les bombardements ont repris :
« Je regrette très vivement que les négociations aient été brutalement interrompues et que les violences soient de nouveau au premier plan, alors qu'un accord global semblait à portée de main. Il est alarmant de voir que Homs, dont la population a tant souffert au cours des trois dernières années, est redevenue un théâtre de destruction et de mort. Nous demandons instamment à toutes les parties de revenir à la table de négociations et de conclure l'accord qui était sur le point d'être signé. »
Les membres du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies ont exprimé, à la suite de ces déclarations, leur « vive inquiétude ». « Les civils bloqués dans la vieille ville et le quartier d'Al-Waer par une offensive du régime sont vraiment en danger de mort », a dit l'ambassadeur britannique à l'ONU, jeudi.
Après une réunion consacrée à la question, le Conseil a demandé « l'application immédiate de la résolution 2139 » du 22 février dernier sur l'amélioration de l'accès humanitaire en Syrie, et de soutenir l'appel du médiateur international Lakhdar Brahimi.
« Nous mettons en garde la communauté internationale contre un risque de massacre dans Homs. La vieille ville est assiégée par les forces du régime depuis six cent soixante-seize jours », a pour sa part prévenu jeudi l'opposition (Coalition nationale syrienne).
LES LOYALISTES MARQUENT DES POINTS
L'armée syrienne a déclenché mardi une offensive contre le centre de Homs et y a remporté d'« importants succès en avançant en direction des quartiers de Jouret Al-Chiyah, Hamidiyé, Bab Al-Houd et Wadi Al-Sayeh », selon la télévision syrienne.
La vieille ville, tenue par les rebelles, est assiégée et bombardée depuis près de deux ans par les troupes de Bachar Al-Assad. Selon des militants opposés au régime, environ 1 300 personnes, en majorité des combattants, sont encore bloquées dans les quartiers assiégés, après l'évacuation en début d'année de quelque 1 400 civils.
Lundi, les forces syriennes ont repris le village chrétien de Maaloula, parachevant la contre-offensive des loyalistes, qui, depuis novembre 2013, se sont successivement emparés de Qara, Al-Nabak, Deir Atiyah, Yabroud et Rankous.
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