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Gauthier Delomez
Invité dans le "Zoom info" vendredi matin, l'imam Hassen Chalghoumi a rappelé l'importance de rendre hommage à Samuel Paty, assassiné par un terroriste tchétchène le 16 octobre 2020. Au micrp de Dimitri Pavlenko, il appelle "tous les imams et les musulmans de France à faire une prière" pour l'enseignant.
INTERVIEW

C'est un appel vibrant que lance l'imam Hassen Chalghoumi sur Europe 1 à l'occasion de l'hommage rendu à Samuel Paty, tué par un terroriste tchétchène le 16 octobre 2020. Invité du Zoom info sur Europe 1, le président de l'association culturelle des musulmans de Drancy demande "à tous les imams, à tous les musulmans de France de faire une prière pour ce martyr, et les martyrs de la liberté". Pour lui, "un professeur, c'est un homme sacré. C'est le rôle des prophètes de transmettre des messages, et lui, il transmet des messages". En ce jour de prière musulmane, Hassen Chalghoumi confirme qu'il en parlera dans son prêche. "Nous sommes tous Samuel Paty. J'ai pleuré, et je le pleure tous les jours", confie le religieux.

"Il faut combattre l'islamisme"

L'auteur des Combats d'un imam de la République (Le Cherche-Midi) pointait, trois jours après la mort de l'enseignant, l'idéologie de "l'islamisme, une maladie de l'islam", comme principal responsable de ces actes. "Il faut combattre l'islamisme dans tous les pays musulmans. L'islam politique est interdit dans certains pays. Pourquoi ne pas l'interdire en France ?", s'insurgeait-il. Et de proposer un véritable programme, notamment sur la formation des imams et le tri des "vrais aumoniers dans les écoles, les prisons et aussi des médiateurs de quartiers".

Un an après, l'imam de Drancy tient à féliciter "le gouvernement qui fait beaucoup d'initiatives dans ce sens-là, d'interdire l'islamisme". "J'espère vraiment voir un homme ou une femme politique qui va le décider réellement", poursuit Hassen Chalghoumi, qui souligne que son combat est de longue date. "Cela fait onze ans que je dis comment on peut interdire l'islamisme. Première chose : la formation des imams. Deuxième chose : les Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft). Ils ont leur part de responsabilité", affirme-t-il, en appuyant sur les nombreuses publications d'internautes en faveur de l'islamisme : "C'est le support malheureusement médiatique qui relaie le discours de la haine".