"Le Parrain" de Francis Ford Coppola : épisode du podcast Les films qui ont changé le monde

Marlon Brando dans "Le Parrain" ©AFP - Alfran Productions / Collection ChristopheL via AFP
Marlon Brando dans "Le Parrain" ©AFP - Alfran Productions / Collection ChristopheL via AFP
Marlon Brando dans "Le Parrain" ©AFP - Alfran Productions / Collection ChristopheL via AFP
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C’est l’histoire d’un roi qui a trois fils. C’est une tragédie sur le pouvoir. Un film sur la famille, celle des Corleone, une des plus grandes familles de la mafia américaine. Des gangsters, le jeune Al Pacino, le magnétique Marlon Brando, on parle bien sûr du "Parrain" avec Arnaud Desplechin.

Avec

Si un film a changé nos regards sur les films de gangsters, c’est bien celui-là, au grand bonheur de la mafia qui soudain devenait mythique, légendaire, voire romantique. Mafia est d’ailleurs un mot qui n’est jamais prononcé dans ce film. Pas une année ne passe sans que je revoie ce film, ces films. Aujourd’hui, on parle du Parrain, de Francis Ford Coppola, sorti en 1972.
 

Un casting stupéfiant 

Le casting est stupéfiant. Il y a James Caan l'impulsif, qui vient du cinéma américain. Il y a Pacino dont les studios ne voulaient pas, il est Sicilien avec un physique italo-américain et il y a John Cazale qui est le frère fragile qui n'arrête pas de ne pas suffire.        
Arnaud Desplechin

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Un petit secret

Il y a un matériel extrêmement romanesque dans le film, c'est une saga et pourtant on sent qu'il y a une patte autobiographique dedans. Coppola arrive à se raconter dans cette tragédie shakespearienne italo-new-yorkaise et c'est ça qui est merveilleux, ce petit secret.        
Arnaud Desplechin 

C'est beau comme une peinture flamande 

Ce qui est marquant c'est l'extrême classicisme de ce film. Les trois quarts des scènes sont tournées en plans fixes. C'est filmé avec une rigueur et une simplicité de tragédie. C'est beau comme une peinture flamande. La lumière de Gordon Willis, le chef opérateur est à tomber par terre. Il éclaire par au-dessus avec des petits projecteurs, ce qui fait ressortir les visages des acteurs et on pense tout de suite à "La Ronde de nuit" de Rembrandt.        
Arnaud Desplechin 

Sons diffusés :

  • Extrait de la bande originale du Parrain composée par Nino Rota
  • Francis Ford Coppola au micro de François Busnel dans l’émission « Le Grand entretien » sur France Inter, le 05 avril 2012
  • Interview d’Al Pacino par le magazine GQ en décembre 2019
  • Interview de Mathieu Amalric par Michèle Halberstadt 

Le Questionnaire 

-La 1ère séance dont vous vous souvenez : Fantômas d'André Hunebelle, 1964

-La dernière séance qui vous ait marqué : Titane de Julia Ducourneau, 2021

-Votre film de chevet : Magnolia de Paul Thomas Anderson, 2000

-Le film dans lequel vous aimeriez vivre : Fanny et Alexandre d'Ingmar Bergman, 1983

-Le classique qui vous laisse de marbre : les films d'Antonioni 

-La pépite que personne ne connaît : Trois Camarades de Frank Borzage, 1938 

-Votre voix de cinéma préférée : Delphine Seyrig

-Votre salle de cinéma préférée : Le Grand Action 

-Votre prochaine séance : Drive My Car de Ryusuke Hamaguchi, 2021 

-Votre vœu cinéphile : Programmer des classiques du cinéma à la télévision pour faire de l'éducation aux images.

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