À Calais, une grève de la faim pour alerter les consciences sur le sort des migrants

Scandalisés par la montée des violences policières à l’égard des migrants, trois bénévoles, dont un prêtre catholique, ont entamé une grève de la faim le 11 octobre 2021. Cette démarche est une première depuis 2016 et illustre la tension croissante dans les campements de Calais. Reportage.
Publié le 20/10/2021 à 09h47, mis à jour le 20/10/2021 à 09h47 • Lecture 6 min.
Trente-cinq ans passés auprès des sans-abris et aujourd’hui aux côtés des migrants de Calais, Philippe Demeestere, prêtre de 72 ans, est depuis toujours un homme de terrain.

Trente-cinq ans passés auprès des sans-abris et aujourd’hui aux côtés des migrants de Calais, Philippe Demeestere, prêtre de 72 ans, est depuis toujours un homme de terrain. • LOUIS WITTER/LE PICTORIUM POUR LA VIE

Les mots « Grève de la faim » sont peints en épaisses lettres noires sur une banderole qui surplombe la porte de l’église Saint-Pierre à Calais. À l’intérieur, le père Philippe Demeestere, Anaïs Vogel et Ludovic Holbein ont cessé de s’alimenter depuis neuf jours. Ces trois bénévoles, qui œuvrent au quotidien auprès des exilés de Calais, entendent dénoncer les conditions de vie et le harcèlement policier des migrants à la frontière franco-britannique.

À la suite de nombreuses manifestations et pétitions infructueuses, ils ont décidé de durcir le ton : « L’État se radicalise, alors on choisit une action radicale nous aussi », énonce Anaïs. Il y a cinq ans ce mois-ci, le gouvernement français démantelait la « jungle » de Calais. Depuis, les campements continuent d’essaimer ici et là, jalonnés de bâches bleues qui détonnent dans le décor grisâtre de la périphérie calaisienne.

Solidaires avec les exilés, Philippe, Anaïs et Ludovic mènent leur action dans l’église SaintPierre de Calais.

• LOUIS WITTER/LE PICTORIUM POUR LA VIE

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