Aller au contenu

Un robot pour le démantèlement des trains radiés

Avec l’entreprise DI Environnement, SNCF Voyageurs ouvre un nouveau chapitre de sa stratégie de démantèlement des trains radiés. Il s’écrira désormais en partie au cœur d’une nouvelle usine ultra-moderne à Chalindrey, en Haute-Marne. En son sein, l’utilisation de bras robotisés uniques au monde permet d’effectuer le traitement des surfaces internes et externes d’une voiture par grenaillage. De quoi aider SNCF Voyageurs à traiter plus de 10% des 12 000 voitures Corail qu’elle doit démanteler depuis 2018 et ce, jusqu’en 2028.

Publié le

Par La Redaction

robot grenaillage SNCF

Rarement l’innovation n’apporte un bénéfice aussi directement visible. Auparavant, des travailleurs devaient enfiler des combinaisons intégrales, passer un maximum de deux heures consécutives à utiliser des lances de grenaillage bruyantes, puis, passer par un sas de décontamination avant d’enlever leurs combinaisons. Des « conditions extrêmement pénibles » selon Xavier Ouin – directeur Industriel et Matériel SNCF Voyageurs.

Aujourd’hui, 95% de ce travail est effectué par deux bras robots qui viennent effectuer le grenaillage en projetant un abrasif à plus de 800 km/h par les fenêtres de la voiture, et sont capables de fonctionner en quasi-continu. Cette innovation, dont SNCF Voyageurs va largement profiter pour le démantèlement d’ici à 2028 de près de 12000 voitures, devrait prendre de l’ampleur dans les années à venir avec l’ouverture d’une dizaine d’usines similaires dans toute la France.

Le dernier maillon du démantèlement

« Après avoir construit du matériel de manière durable, nous voyons aujourd’hui le dernier maillon : le démantèlement », explique Christophe Fanichet, Directeur général adjoint numérique groupe SNCF et PDG de SNCF Voyageurs. Le contrat entre le transporteur public et DI Environnement porte pour l’instant sur le matériel Corail, mais DI a déjà effectué des tests sur d’autres types de matériel SNCF, qui pourront être traités avec un simple changement de configuration des bras robots. L’usine tirera à terme un tiers de son électricité des 300 kWh de panneaux solaires installés sur son toit. De plus, la grenaille utilisée pour le traitement de la surface interne des voitures Corail est réutilisable 40 fois.

En fin de parcours, les voitures traitées pourraient être repeintes en l’état et remise en circulation, une option que pourrait étudier le groupe à plus long terme. Aujourd’hui, cette possibilité future témoigne surtout de la qualité du grenaillage robotique d’une usine à même de recycler jusqu’à 98% des matériaux qui entrent en son sein. Le reste formant 2% de déchets ultimes allant dans un site d’enfouissement spécialisé.

La filière française du démantèlement des trains a été fondée en 2015, et devrait arriver à maturité d’ici 2028, notamment grâce à SNCF Voyageurs et aux autres acteurs industriels comme DI Environnement.

Recommandé pour vous