Loire Un arsenal de guerre découvert chez des militants d'ultra-droite

En lien avec le parquet national antiterroriste, les policiers ont procédé, ce lundi 18 octobre, à la perquisition d’un commerce et des domiciles de trois individus, une femme et deux hommes, sur les communes du Bessat, de Saint-Genest-Malifaux et de Saint-Etienne. De nombreuses armes de guerre ont été retrouvées chez ces militants de la mouvance ultra-droite survivaliste.
Le Progrès - 21 oct. 2021 à 12:39 | mis à jour le 22 oct. 2021 à 12:29 - Temps de lecture :
Des armes et d’importantes quantités de balles ont été saisies.  Photo Progrès /MaxPPP La dépêche du Midi THIERR
Des armes et d’importantes quantités de balles ont été saisies.  Photo Progrès /MaxPPP La dépêche du Midi THIERR

A la suite de l'autorisation du juge des libertés et de la détention de Paris, agissant en lien avec le parquet national antiterroriste, des perquisitions ont été menées ce lundi 18 octobre sur les communes du Bessat, de Saint-Genest-Malifaux et de Saint-Etienne.

Un important dispositif policier était mobilisé, le service de police judiciaire de Saint-Etienne étant renforcé par le groupe de lutte anti-terroriste de Lyon et appuyé par deux colonnes d’assaut de la BRI de Lyon et de l’antenne Raid de Lyon. Des effectifs de la DGSI étaient également associés à l’opération.

Un commerce et les domiciles de trois individus, une femme et deux hommes - P.M, née en 1972 ; S.M, né en 1989, présenté comme leader ; et T.N, né en 1999 - militants de la mouvance ultra-droite survivaliste, étaient ciblés.

Des armes « approvisionnées et prêtes à un emploi immédiat »

Les enquêteurs y ont découvert diverses armes de guerre de catégorie A, et d’autres armes de catégories B et C, à savoir un pistolet-mitrailleur, un fusil d’assaut, deux fusils à pompe et trois grenades. Dans un communiqué, le procureur de la République, David Charmatz, précise : « Certaines étaient approvisionnées, prêtes à un emploi immédiat ». D’importantes quantités de balles étaient parallèlement saisies, notamment au domicile de P.M, où plus de 2 500 munitions étaient recensées.

Plus de 2500 munitions

En outre, les enquêteurs ont constaté la présence de plants de cannabis cultivés en intérieur lors de la visite du domicile de T.N, qui reconnaissait en être usager. Après échanges avec le parquet national antiterroriste, et en l’absence d’éléments pouvant caractériser un projet d’attentat, le parquet de Saint-Etienne s’est saisi de ces faits.

« Les trois individus étaient immédiatement placés en garde à vue dans le cadre d’une enquête de flagrance portant sur l’acquisition et la détention illégale des armes retrouvées » indique ce dernier.

Le « leader » placé en détention provisoire

Après leur présentation au parquet le 20 octobre, une information judiciaire était alors ouverte pour « acquisition et détention non autorisées et en réunion de matériels de guerre, armes, munitions ou de leurs éléments de catégorie A ; acquisition et détention non autorisées et en réunion d’armes, munitions ou de leurs éléments de catégorie B ; acquisition et détention illégales et en réunion de produits ou engins explosifs ; détention en réunion d’un dépôt d’armes ou de munitions des catégories A ou B ; de cession de matériel de guerre, arme, munition ou de leurs éléments de catégorie A à une personne non titulaire de l’autorisation de détention ». Des chefs d’accusation auxquels s’ajoutent des faits de détention non autorisée d’usage illicite de stupéfiants pour T.N chez lequel des plants de cannabis avaient été découverts.

La peine maximale pour les infractions sur les armes commises en réunion est de 10 ans d’emprisonnement. Les trois individus, aux casiers judiciaires vierges, étaient mis en examen. Conformément aux réquisitions du parquet, S.M, auquel il est reproché un rôle central dans l’acquisition des armes, était placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention de Saint-Etienne alors que P.M et T.N sont placés sous contrôle judiciaire.

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