ENFANTS - “Et si on imaginait que nos enfants étaient plus forts que nous?” Voici le postulat de base de la nouvelle campagne de StopVEO Enfance sans violence, association qui lutte comme son nom l’indique contre les violences éducatives ordinaires (les fameuses VEO donc), mise en ligne ce mardi 26 octobre.
Dans ce spot d’environ 1′20, que vous pouvez retrouver en tête de cet article, on découvre un père de famille qui s’agace de plus en plus à mesure qu’il découvre d’abord un morceau de biscuit laissé au sol par son fils, puis un premier dessin sur le mur, un second...
Sauf qu’après l’avoir cherché quelques instants, au moment de confronter son fils, il ne se retrouve pas face à un petit garçon, mais en face d’un adulte barbu et au regard sombre. Devant cet individu qui continue de dessiner sans paraître intimidé par l’irruption du père, ce dernier retombe rapidement en pression, prenant une voix douce et un rien intimidée pour expliquer à son fils qu’il vaut mieux dessiner sur du papier, et que ses œuvres pourront même être exposées sur les murs.
Intitulé “Un dialogue”, ce spot pro bono conçu par Publicis Conseil, sera diffusé en novembre et décembre sur France Télévision, France 5, France 24, LCP, la chaîne L’Equipe, les chaînes du groupe TF1 et de Mediawan, ainsi que dès maintenant sur les réseaux sociaux.
Des violences toujours trop fréquentes
Certaines résultantes de la violence éducative ordinaires peuvent passer inaperçues, comme le repli sur soi, l’agressivité, des maux de ventre, ou apparaître à plus long terme (ralentissement du développement cognitif, tendances suicidaires, prise de poids...), explique l’association StopVEO.
Depuis le 2 juillet 2019 et une adoption par le Parlement de la loi dite “anti-fessée”, les violences éducatives ordinaires sont interdites dans la loi française, qu’elles soient physiques ou psychologiques. Les associations de protection de l’enfance déplorent toutefois qu’elles soient encore trop fréquentes.
“On doit respecter les enfants comme on respecte les adultes. De même qu’on ne frappe pas un adulte, son voisin, son conjoint, ses parents, une personne âgée, un détenu, on ne frappe plus les animaux non plus, on ne doit plus frapper les enfants, les plus fragiles d’entre nous”, a expliqué la députée Maud Petit, députée Modem à l’origine de la loi “anti-fessée” lors d’une conférence de presse présentant cette campagne.
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