VIDÉO. Toulouse : une mobilisation devant la maison de Georges, squattée pour la troisième fois, tourne au bras de fer
Des habitants se sont regroupés devant le domicile de Georges, un Toulousain de 84 ans, dont la maison est squattée depuis près d'une semaine, et ce pour la troisième fois.
Un peu comme une famille qui se retrouve pour un événement désagréable, un petit groupe de soutien à Georges, 84 ans, s’est formé ce mardi devant sa maison squattée au 112 route de Launaguet à Toulouse. Des spécialistes de la lutte contre les squats qui étaient parvenus à déloger, l’hiver dernier, les occupants de la maison de Roland, 88 ans, route de Fronton (nos éditions précédentes).
Marie-Ange, la fille de Georges arrive les bras chargés de chips, cacahuètes et bouteilles d’eau. Les soutiens à son père ne comptent pas lâcher le morceau. Très actifs sur les réseaux sociaux, ils entendent « ramener un maximum de monde ». « Ce n’est pas normal d’occuper la maison des autres, estiment-ils. Ils se servent d’une loi qui doit changer ».
Marie-Ange, devant la maison de famille qui a vu naître sa grand-mère, reprend espoir. « C’est la troisième fois que c’est squatté, se désole-t-elle. Nous sommes dans une impasse. On ne voit pas l’issue. Ils se considèrent chez eux. Ils ont mis un cadenas. La loi est rocambolesque en France. Cette mobilisation nous donne espoir. On va continuer à se battre ».
Sur la boîte à lettres du pavillon, les squatteurs ont apposé leurs noms. Autoproclamés « Résident-e-s », ils expliquent, sur des affiches, en n’oubliant pas les fautes d’orthographe, que « cette maison est vide depuis au moins quatre ans, squattée à plusieurs reprises, a été laissée à l’abandon : arbre tombé sur le toit, maison totalement vide, à moitié murée et ouverte avec des traces de squat régulières pour quelques nuits ».
En fin d’après-midi ce mardi, des soutiens aux squatteurs sont à leur tour arrivés. Comme à l’hiver dernier, le ton est monté entre les deux groupes. La guerre des nerfs a commencé. Derrière les fenêtres closes de la maison, les « occupants » se font eux discrets.
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