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COP26 : "L'heure n'est plus aux promesses creuses"

Ouverture de la COP 26 à Glasgow, en Écosse.
Ouverture de la COP 26 à Glasgow, en Écosse. © France 24

À la une de la presse, ce lundi 1er novembre, la mise en garde du Premier ministre britannique Boris Johnson à l'occasion du lancement de la COP26, l'absence à ce rendez-vous de la Chine et de la Russie, les tensions entre l'Arabie saoudite et le Liban, et un surprenant projet de loi au Québec.

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À la une de la presse, l'alerte de Boris Johnson à l'occasion de la COP26, qui démarre à Glasgow, en Écosse.

"Nous sommes une minute avant minuit", met en garde le Premier ministre britannique, qu'on voit à la une du Guardian en compagnie de ses homologues du G20, jetant par-dessus leurs épaules des pièces de monnaie dans la fontaine Trevi, à Rome – une tradition censée réaliser les vœux des donateurs. Mais la lutte contre le changement climatique nécessite un peu plus, beaucoup plus, que des vœux pieux. "Si Glasgow échoue, tout va échouer" : d'après The I, les défenseurs de l'environnement accusent les dirigeants des pays les plus riches de s'être contentés, jusqu'à présent, de "promesses creuses" en matière de réduction de gaz à effet de serre, y compris lors du G20 qui vient de s'achever, et qui n'a permis d'entériner ni l'objectif de la neutralité carbone en 2050, ni l'élimination progressive du charbon.

Boris Johnson se présente comme le nouveau héraut de la lutte contre le changement climatique, ce qui amuse les dessinateurs de presse outre-Manche. Dans le dessin de Nicola Jennings, le Premier ministre britannique est comparé à une otarie exécutant un numéro de cirque. "It's showdown time!" : "C'est l'heure du spectacle !", ironise la dessinatrice, qui le montre les pattes dans l'eau, dans une allusion à la montée du niveau des mers, causée par le réchauffement climatique. Boris Johnson n'est toutefois pas le seul à être l'objet des sarcasmes des dessinateurs britanniques. Brian Adcock montre les dirigeants de la planète buvant jusqu'à plus soif et se querellant dans le "saloon de la dernière chance", alors que le barman prévient que l'heure des dernières commandes, des décisions ultimes, est arrivée. La planète, au bar, elle, est déjà bien éméchée – ou plutôt amochée. La COP26 tournera-t-elle à la foire d'empoigne ? Ça, on ne le sait pas encore. Ce qui est certain, c'est qu'elle se fera sans le président chinois Xi Jinping et le président russe Vladimir Poutine, qui sont pourtant deux poids lourds en matière d'émissions de CO2. La Chine et la Russie, grandes absentes de cette COP26, sont comme deux éléphants dans une pièce, suggère le dessinateur. Trois cartoons trouvés sur Twitter.

Le président chinois Xi Jinping, qui n'est pas sorti de son pays depuis janvier 2020, n'a pas fait le déplacement mais s'exprimera lui aussi dans la journée, par un communiqué. La teneur de ses propos fait la une du Global Times, qui rapporte que Xi Jinping, président du premier pays pollueur de la planète, avec près de 30 % des émissions mondiales de CO2, entend appeler les pays développés à "honorer leurs engagements environnementaux" et à mener enfin des "actions concrètes" pour lutter contre le réchauffement climatique. Un domaine dans lequel "la France veut montrer l'exemple", d'après Le Parisien/Aujourd'hui en France, qui assure que "tous les regards seront braqués sur Emmanuel Macron". Pour le moment, en tout cas, la vedette de ce sommet c'est la jeune militante écologiste Greta Thunberg, qui a fait dimanche une arrivée triomphale à Glasgow, selon The Washington Post. "Greta Thunberg n'a peut-être pas été invitée officiellement au sommet de l'ONU sur le climat, mais elle fait déjà sentir sa présence", constate le quotidien américain, qui la présente comme "la rock star mondiale des militants écologistes".

À la une également, ce matin, les tensions entre le Liban et l'Arabie saoudite, après les propos, la semaine dernière, du ministre libanais de l'Information, qui a critiqué l'intervention de la coalition militaire dirigée par Riyad au Yémen. Arrêt de toutes les importations en provenance du Liban, rappel de l'ambassadeur saoudien à Beyrouth et propos cinglants : "Le gouvernement libanais joue un mauvais jeu télévisé", fustige Arab News, dans une allusion on ne peut plus claire à l'ancien métier du ministre de l'Information libanais, qui fut animateur de jeu télé avant d'entrer au gouvernement. Le journal officiel saoudien réclame purement et simplement sa tête. Au Liban, L'Orient-Le Jour renchérit, en accusant le Hezbollah, le parti chiite proche de l'Iran, d'être "au cœur de l'impasse avec le Golfe". "Victime de la lutte d'influence entre l'Iran et l'Arabie saoudite, Beyrouth n'a aucun pouvoir sur le Hezbollah, dont l'influence politique au Liban et les activités transfrontalières sont, pour Riyad, autant de raisons qui justifient la punition qu'elle vient d'infliger au pays", constate le journal, avec autant d'impuissance que d'amertume.

On ne se quitte pas là-dessus. Quoi qu'il se passe, il ne faut jamais désespérer. Tout finit par arriver, la preuve. Le Figaro fait état du projet, assez peu commun, du gouvernement québecois de faire voter un texte pour protéger… les hommes, car désormais, le sexe fort est minoritaire dans les conseils d'administration des grandes entreprises publiques québecoises. Les hommes, en revanche, restent largement majoritaires dans les entreprises privées, tout comme en France, d'ailleurs, où un projet de loi est actuellement examiné au sénat pour mettre en place des quotas de femmes aux postes de direction des grandes entreprises. Objectif : 40 % de femmes à ces postes… en 2030. Tout finit peut-être par arriver, à condition de faire preuve de beaucoup, beaucoup de patience.

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