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Quatre graphiques pour comprendre les enjeux climatiques

A l’occasion de la COP26 qui débute dimanche à Glasgow, voici un rappel des chiffres clés pour saisir l’importance de ces négociations

Usine à Heiligengrabe en Allemagne Photomontage: Le Temps. 
Usine à Heiligengrabe en Allemagne Photomontage: Le Temps. 

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La planète se réchauffe. On le sait déjà depuis plus de quarante ans. L’essentiel du réchauffement a débuté à partir des années 1970. L’écart de température global avec la moyenne préindustrielle (1850-1899) ne cesse de se creuser.

La température moyenne à la surface s’est déjà réchauffée de plus de 1 °C. La Suisse, tout comme les pôles et autres domaines alpins, se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne planétaire.

Une hausse de température de 1 °C peut sembler insignifiante. Mais il s’agit là de la température moyenne globale mesurée à la surface des océans et des terres. Cet écart de 1 °C masque de larges variations à travers le monde.

Les phénomènes climatiques extrêmes de l’été dernier en témoignent. Les vagues de chaleur (températures record en Italie, en Espagne et dans le Nord-Ouest américain), les inondations (des centaines de personnes sont mortes après des inondations en Allemagne et en Belgique), les incendies de forêt (Grèce et Turquie), sécheresses et tempêtes tropicales révèlent déjà les effets du réchauffement actuel.

Sur le long terme et au niveau planétaire, quelques dixièmes de degré supplémentaires peuvent avoir des répercussions dramatiques.

Le lien entre température globale et concentrations de gaz à effet de serre a été observé tout au long de l’histoire de la Terre.

Il ne fait aucun doute que l’activité humaine est la cause principale du réchauffement climatique. La hausse des températures est favorisée par l’accumulation de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Le plus commun de ces gaz, mais de loin pas le seul, est le CO2.

A noter que si la Chine est aujourd’hui responsable de plus d’un quart des émissions annuelles mondiales de CO2, plus de la moitié des émissions ont été produites par l’Europe jusqu’en 1950.

Le CO2 libéré, il y a des centaines d’années, continue de contribuer au réchauffement de la planète. Le réchauffement actuel est déterminé par le total cumulé des émissions de CO2.

En considérant les émissions historiques de CO2, les Etats-Unis sont en fait responsables de plus d’un cinquième du total de CO2 cumulé dans l’atmosphère. La Chine représente, à l’heure actuelle, près deux fois moins, soit 11,4% des émissions mondiales cumulées.

Dans son rapport de 2018, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a démontré que les émissions nettes devaient être réduites à zéro afin de stabiliser les températures mondiales. Tous les autres scénarios sans zéro émission nette étudiés par le GIEC ne permettaient pas de stopper le réchauffement climatique. Cet objectif a été ratifié par une soixantaine d’Etats, dont la Suisse et l’UE, dans le cadre de l’Accord de Paris.

Le terme zéro émission nette, ou neutralité carbone, signifie un équilibre de toutes les émissions de gaz à effet de serre produites par l’activité humaine et leur retrait de l’atmosphère (par des processus biologiques, technologiques ou géochimiques).

Le problème étant que les promesses annoncées par les Etats pour atteindre la neutralité carbone sont souvent vagues et ne se reflètent pas dans les engagements pris à moyen terme. Le graphique ci-dessus illustre cette contradiction.

Il y a quelques jours, la publication du dernier Emissions Gap Report par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) alertait de ce décalage entre les engagements des Etats ayant signé l’Accord de Paris et leurs plans pour y parvenir.

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