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Condamné en Turquie puis transféré en France, Fabien Azoulay est sorti de prison

Fabien Azoulay a été détenu en Turquie pendant quatre ans avant d'être transféré en France.[Capture d'écran Twitter]

Venu en Turquie pour réaliser des implants capillaires en 2017, Fabien Azoulay a terminé son séjour dans une cellule. Condamné à seize ans et huit mois de prison pour importation de stupéfiants, il a finalement pu être rapatrié en France en août 2021, où sa peine a été ramenée à cinq ans d'emprisonnement. Ce mardi 2 novembre, le Franco-Américain de 43 ans est sorti de prison.

Cette issue marque la fin d'une longue mobilisation de la part de ses proches et avocats. Depuis le début, ces derniers assurent que Fabien Azoulay ignorait que le GBL était classé comme «stupéfiant» et interdit en Turquie. En France, ce solvant qui, en petite quantité, peut être utilisé comme excitant sexuel, est seulement répertorié comme «substance vénéneuse».

Lors de son séjour, Fabien Azoulay avait commandé une fiole de GBL sur Internet. Il a été interpellé par la police stambouliote au moment où le produit était livré à son hôtel. Condamné par la justice turque, le Franco-Américain a connu «quatre années d'une détention injuste et brutale qui le marqueront à vie», selon Mes Carole-Olivia Montenot et François Zimeray, ses avocats.

Au côté de la famille du détenu, ils n'ont cessé de dénoncer les mauvais traitements subi par leur client et de plaider pour son transfèrement en France. En 2018, un codétenu aurait notamment infligé des «brûlures» à Fabien Azoulay, «en raison de son homosexualité et de son appartenance à la religion juive», affirment ses avocats.

Un accord conclu entre la France et la Turquie

Ses soutiens ont finalement obtenu gain de cause le 17 août dernier, lorsque le Franco-américain a pu regagner la France. Son transfèrement a été obtenu lors d'un échange entre Emmanuel Macron et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, en marge du sommet de l'Otan, le 14 juin 2021.

Dans le cadre de cet accord conclu entre la France et la Turquie, la condamnation de Fabien Azoulay a été ramenée à cinq ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris le 1er octobre. En matière de justice française, il s'agit de la peine maximale pour «association de malfaiteurs en vue de commettre un délit» et «recel de délit». Ici, la vente de GBL.

A l'époque, la demande de mise en liberté de Fabien Azoulay avait été rejetée mais ses avocats avaient déposé une demande d'aménagement de peine. C'est cette démarche «qui a conduit à sa libération», ce mardi 2 novembre. Mes Carole-Olivia Montenot et François Zimeray, estiment que ce jour marque «la fin d'un long calvaire» pour leur client. Dans un communiqué, ils se sont félicités de ce dénouement qui, selon eux, «doit tout à l'obstination» des soutiens de Fabien Azoulay, «à la rigueur juridique et à la diplomatie».

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