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Macron a réussi : les investisseurs américains injectent des milliards dans les startup françaises

Jamais les investisseurs américains n’avaient investi autant de milliards dans les startup françaises. Longtemps moquée, l’idée de “startup nation” portée par Emmanuel Macron commence pourtant à porter ses fruits.

On se souvient du mantra que s’était donné Emmanuel Macron fraichement élu président de la République en 2017 : “je veux faire de la France une ‘startup nation'”. A l’époque, l’expression “startup nation” avait été abondamment moquée.

En grossissant le trait, Emmanuel Macron était vu comme trop lié aux milieux d’affaires, et les startup semblaient loin des préoccupations des français. Pourtant, lorsqu’on compare la France à ses voisins dotés d’un meilleur environnement structurel, notamment l’Allemagne ou la Grande-Bretagne, une différence saute aux yeux.

La “Startup Nation” défendue par Macron est bien en train de marquer des points

Ces deux pays ont en effet un tissu beaucoup plus dense de petites et moyennes entreprises. Les investissements capital-risque étrangers, notamment américains, y sont nombreux. En comparaison, les investisseurs outre-atlantique ont longtemps évité de trop investir en France.

Il y avait à cela de vraies raisons – comme le fait que la stratégie économique du pays est souvent difficile à lire à l’international. Mais aussi beaucoup d’a priori comme le niveau d’imposition et les taxes sur les entreprises ou encore les grèves…

En réponse l’Elysée courtise depuis l’élection d’Emmanuel Macron les entreprises. Tous les ans, l’Elysée organise à Versailles un événement qui leur est destiné, baptisé “Choose France”. Des réformes sur le marché du travail et les taxes ont été engagées.

Et les résultats sont là. En 2020, les investissements capital-risques dans des startup françaises ont atteint pour la première fois le même niveau qu’en Allemagne. Ils restaient néanmoins encore trois fois moindres qu’au Royaume-Uni. Or, depuis le début de l’année, les investissements atteignent de nouveaux sommets en France.

Particulièrement grâce aux américains. Dans les six premiers mois de 2021, les startup françaises ont en effet levé un record de 5,14 milliards d’euros, soit pratiquement autant que les 5,39 milliards d’euros levés dans toute l’année 2020. Emmanuel Macron peut donc se réjouir, lui qui espérait que la France compte au moins 25 licornes (entreprises valorisées à plus d’1 milliard d’euros) d’ici 2025.

A date, en 2021, le pays compte déjà 20 de ces licornes. Pour Xavier Niel, fondateur de l’incubateur Station F“l’objectif sera atteint d’ici la fin de l’année”. Et d’ajouter : “je pense qu’il faudrait désormais plutôt parler de ‘décacornes'”, à savoir des entreprises valorisées à plus de 10 milliards d’euros.

Lire aussi – Les startups françaises à l’honneur dans un concours international

Très enthousiaste, le ministre de l’économie numérique estime même que si la France reste dans cette tendance “Londres aura des raisons de s’inquiéter sur le long terme”. Reste à savoir à quelle échéance justement ces succès génèreront de vrais emplois à même de résorber le taux de chômage – qui reste en France autour de 8,1% selon le BIT.

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5 commentaires
5 commentaires
  1. C’est surtout que les entreprises américaines aspirent le savoir-faire Français puis les jettent à la poubelle… L’état ne s’opposant pas à ces rafles comme il devrait le faire… Les exemples sont nombreux: dernier en date Alstom. Article financé par la Macronie ?

  2. Pitoyable cirage de pompes à Macron par un journaliste bobo ! Certes les chiffres sont encourageants, et la qualités des ingénieurs français certaine, mais les résultats tiennent uniquement à la conjoncture (brexit par exemple) et à l’appétit des américains pour des petites sociétés qu’ils rachètent ensuite. Macron n’a rien fait : les impôts n’ont pas baissé, le droit du travail est le même, la complexité administrative aussi… La presse aux ordres lui attribue des mérites qu’il n’a pas.

    1. Les commentaires sont hilarants. M’étonne pas que certains aient la gueule de bois après les élections.

      Alors on résume:

      1/ quand Macron a dit « Startup nation » au discours de Vivatech ce n’etait pas pour dire qu’il y aurait plein de startups en France (ce qui etait aussi dans son ambition) mais dire que la France et son administration devait être aussi agime qu’une startup. Pas sûr que ce soit réussit de ce coté là

      2/ le travail fait depuis son arrivée au Ministère des Finances (sous Hollande) puis comme PR a créé une situation inédite en France, qui a favorisé l’émergence de champions du numérique, certes plutot bas de Ligue 1 que Ligue des Champions. Mais bon vu d’où on part… Mirakl, Ynsect, Kineis, Blablacar, ManoMano, Dataiku, etc…

      Comment?

      – mise au pli des vieux cons de la branche investissement , avec la creation de la BPI sur les restes des structures obsoletes d’Odeo & co. A la tête de la BPI: Nicolas Dufourcq, un moine soldat.

      – developpement de l’activité fonds de fonds, y comprisnaux US

      – simplification et objectivation des criteres de subvention

      – defichage de la Banque de France des entrepreneurs ayant échoué

      – flax tax qui incite à l’investissement dans les startups et PME

      – guichet unique des administrations

      – discours tres pro-business, qui a rassuré bcp d’investisseurs hors France qui n’avaient retenus que la taxe à 75%

      – creation d’un mouvement French Tech, d’abord volontairement bordélique, pour que la dynamique se crée.

      On peut regretter que le focus sur l’industrie du futur arrive trop tard, que cela ne crée que peu d’emploi direct (40.000 environ), qu’on soit encore des nains versus les ricains et les chinois, mais au moins on commence de jouern au lieu de rester spectateur.

      Il y a encore bcp de boulot, en particulier au regard de la legislation europeenne qui doit plus bloquer les ricains et les chinois. Thierry Breton et UVDL pour l’instant posent de très bonnes bases.

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