L'absentéisme massif des soignants dénoncé par le CHU de Guadeloupe

L'obligation vaccinale du personnel hospitalier a entrainé un nombre "anormalement élevé" d'arrêts maladie. Le CHU est contraint de "mutualiser" plusieurs services.

Mathis Thomas
Mathis Thomas
Rédigé le , mis à jour le
CHU de Point-à-Pitre/Abymes
CHU de Point-à-Pitre/Abymes  —  © CHU Guadeloupe

L’hémorragie de soignants se poursuit en Guadeloupe. Le CHU de Pointe-à-Pitre est en crise depuis le 14 octobre, date de l’obligation vaccinale contre le Covid-19 pour les soignants sur l’archipel. Selon les autorités hospitalières locales, le taux d'absentéisme "avoisine les 30% dans certains services soignants.”

Alors que les arrêts de travail se multiplient depuis quelques jours, le centre hospitalier soupçonne "des arrêts de complaisance" et envisage de "saisir le Conseil de l'ordre des médecins".

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600 soignants suspendus

"Le nombre d'arrêts maladie observés depuis le 25 octobre est anormalement élevé en cette période, par comparaison avec les périodes identiques des années passées", a souligné le directeur du CHU, Gérard Cotellon. Selon lui, "le CHU est contraint de mutualiser plusieurs services chirurgicaux et médicaux dans le cadre d'un Plan de continuité de ses activités".

La situation sociale en Guadeloupe s'est tendue ces dernières semaines sur fond de contestations de l'obligation vaccinale des soignants. Environ 600 d'entre eux ont été suspendus, sur 3.300 agents, selon Cédric Zolezzi, directeur adjoint du CHU. Il précise toutefois que des régularisations ont également lieu "chaque jour", mettant fin aux suspensions.