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COP26. Un ministre fait son discours les pieds dans l’eau pour alerter sur la montée des eaux

Par Cyril Renault , le mercredi, 10 novembre 2021, 9h56 , mis à jour le vendredi, 12 novembre 2021, 7h19 — Changement climatique, déforestation
discours les pieds dans l'eau

La COP26 aura été marquée par des discours particulièrement percutants. Après le discours d‘Elizabeth Wathuti, une jeune kényane, qui a imploré les dirigeants du monde à ouvrir leur cÅ“ur, cette fois c’est le ministre des Affaires étrangères de l’archipel des Tuvalu, Simon Kofe, qui n’a pas hésité à faire son discours les pieds dans l’eau pour attirer l’attention du monde entier et marquer les esprits.

Plutôt que de faire l’aller-retour à Glasgow pour participer à la COP26, Simon Kofe a choisi de faire son discours depuis Tuvalu, un archipel polynésien qui compte environ 12 000 habitants. Cependant, cela ne l’a pas empêché de se faire entendre !


En effet, pour alerter le monde entier sur la montée des eaux à laquelle nous sommes confrontés à cause du réchauffement climatique et faire prendre conscience de l’urgence d’agir, le ministre des Affaires étrangères a filmé son discours pour la conférence internationale sur le climat en costume littéralement les pieds dans l’eau.

« Nous sommes en train de couler, mais le reste du monde aussi, » a-t-il déclaré, mouillé jusqu’aux genoux. « Le changement climatique et la montée du niveau de la mer sont mortels, ils sont une menace existentielle pour Tuvalu et les Etats composés d’atolls. Que nous en ressentions l’impact maintenant, comme c’est notre cas aux Tuvalu, ou dans 100 ans : nous finirons tous par vivre un jour les effroyables effets de cette crise climatique », a-t-il prévenu.

discours les pieds dans l'eau
Crédits images : Ministry of Justice, Communication and Foreign Affairs, Tuvalu Government

Tuvalu est un archipel dont le point le plus haut culmine à 5 mètres au-dessus de la mer, il est donc particulièrement menacé par la montée des eaux, comme beaucoup d’autres îles dans le monde entier.

Comme l’explique Simon Kofe, la montée des eaux est déjà une réalité pour Tuvalu : « Au présent, déjà, l’océan monte, l’eau salée infiltre les sols, empêche les cultures de pousser, les récoltes d’être faites. Les arbres ne tiennent plus, les îles sont inondées la moitié de l’année, et leurs douze mille habitants avec. Les scientifiques le disent : si rien n’est fait, Tuvalu est voué à disparaître. Là-bas, on ne parle pas de 2030 ou de 2050, mais de survie immédiate.»


Le ministre des Affaires étrangères espère que les dirigeants mondiaux prendront des mesures drastiques pour faire baisser les émissions de gaz à effet de serre. Pour rappel, la COP26 a pour objectif de trouver des solutions pour limiter, comme il est prévu dans l’accord de Paris de 2015, le réchauffement à +1,5 °C par rapport à l’ère pré-industrielle, car chaque dixième de degré de réchauffement a des conséquences sur la planète : canicules, inondations, tempêtes ou encore incendies de plus en plus fréquents et violents.

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Cyril Renault

C’est très probablement mon père qui m’a transmis cette passion que j’essaierai moi-même de transmettre à mes enfants. Dès que j'ai un peu de temps, je profite de l’occasion pour passer du temps dans la nature. Par ailleurs, je m’intéresse également à tout ce qui touche au bien être et à l'écologie de près ou de loin, je suis fasciné par toutes les méthodes d’investigation, vérifiables et reproductibles ayant pour but de produire des connaissances. J’ai donc décidé de rédiger des articles qui touchent à ces domaines. J’espère pouvoir vous transmettre un peu de mon savoir et de mon amour pour la nature.

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