En Syrie, les déplacés de guerre deviennent des réfugiés climatiques

En Syrie, les déplacés de guerre deviennent des réfugiés climatiques
Tous droits réservés Una familia de desplazados sirios
Par Yousef Gharibi
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#Syrie | Le réchauffement climatique donne lieu à des hivers extrêmes entre sécheresses, vents violents et fortes pluies. À l'approche de la saison froide, ces réfugiés de la région d'Idlib manquent de tout.

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La douceur de ce mois de novembre en Syrie est un signe annonciateur du réchauffement climatique. Nous nous trouvons à proximité d'Idlib, dans le nord-ouest du pays. Ici, l'hiver devrait donner lieu à des épisodes de sécheresse, de vents violents et de précipitations extrêmes.

Depuis le début de la guerre, il y a onze ans, ce secteur abrite des réfugiés. Le conflit a fait près de 3 millions de déplacés dans la région, 1,7 millions vivent dans des camps, comme Mohamed Al-Saad, qui raconte avoir fabriqué une tente "avec quelques cordes, avant de la clouer au sol".

"On entend dire que l'hiver va être froid cette année. Les tentes ne supportent ni le froid, ni la pluie, ni la chaleur" déplore-t-il.

"Jusqu'à présent, aucune organisation ne nous a promis une aide pour le chauffage, nous ne nous sommes préparés à rien" se désole ce père de famille.

Sur les quelque 1 400 camps de la région, 88% ne disposent pas de système de drainage et sont exposés aux fortes pluies et aux vents violents. Les nombreuses ONG qui tentent de porter assistance aux réfugiés ne parviennent à couvrir qu'un tiers de leur besoins.

"En hiver, nous n'avons pas de programmes de distribution de bois de chauffage par les organisations internationales dans le nord de la Syrie" indique Firas Mansour, responsable de la campagne d'hiver de l'Emergency Response Team.

"Certaines organisations locales travaillent à la distribution d'aide pour l'hiver mais avec des ressources limitées qui ne couvrent pas 10% des personnes dans le besoin. Les camps sont confrontés à une catastrophe" constate-t-il.

Les familles de réfugiés tentent de gagner de l'argent grâce à des petits emplois qui rapportent 2 dollars par jour, et à des emprunts ... trop peu pour faire face à un hiver qui s'annonce difficile.

Reportage réalisé par Yousef Gharibi, pour Euronews.

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