Une semaine après les révélations détaillées de la joueuse de tennis Peng Shuai, 35 ans, sur son viol par l’ancien vice-premier ministre chinois Zhang Gaoli, 75 ans, la jeune femme a disparu. La championne, qui avait notamment remporté Roland-Garros en double en 2014, a accusé, le 2 novembre, l’ex-dirigeant de l’avoir forcée à un rapport sexuel il y a trois ans.
Si la Chine a connu plusieurs scandales dans le cadre de la vague #MeToo, ces dernières années, la censure et le contrôle de la justice par le Parti communiste chinois (PCC) ont empêché le mouvement de prendre de l’ampleur. De telles accusations de viol touchent pour la première fois un dirigeant dont le rang est aussi élevé au sein du PCC. Mais le silence total de la jeune femme depuis que l’affaire a été rendue publique laisse craindre le pire à son sujet.
Le long récit de Peng Shuai est resté vingt minutes environ sur Weibo (l’équivalent chinois de Twitter), assez pour que des milliers d’utilisateurs aient le temps de faire des captures d’écran pour les partager ensuite. Depuis, le compte de l’ancienne joueuse professionnelle n’a rien publié de nouveau. Les commentaires ont été désactivés, et le sujet est l’objet d’une censure étroite sur l’ensemble des réseaux sociaux chinois. Le jour de la révélation, même le mot « tennis » (wangqiu) a été banni par Weibo.
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