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Deux Québécoises derrière ce signe qui a sauvé l’ado kidnappée

Les soeurs Florence-Olivia et Marie-Emmanuelle Genesse reproduisent le signe fait dans leur vidéo devenue virale et qui a permis de sauver une ado kidnappée aux États-Unis.
Les soeurs Florence-Olivia et Marie-Emmanuelle Genesse reproduisent le signe fait dans leur vidéo devenue virale et qui a permis de sauver une ado kidnappée aux États-Unis. Courtoisie


Deux sœurs de Montréal sont derrière la vidéo qui a rendu un signe de la main viral sur les réseaux sociaux et qui a permis de sauver, la semaine dernière, une adolescente de son kidnappeur aux États-Unis.

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Cette ado de 16 ans de la Caroline du Nord a été portée disparue mardi dernier. Deux jours plus tard, elle a été aperçue à l’arrière d’une voiture en train de faire un signe de la main connu pour appeler à l’aide ou pour dénoncer de la violence conjugale.  

Sauvée sur l’autoroute

En la voyant, un automobiliste a aussitôt composé le 911 pour signaler une fille en détresse dans un véhicule sur l’autoroute, rapporte la chaîne américaine CNN. L’adolescente a ensuite rapidement été secourue et son kidnappeur de 61 ans a été arrêté. Depuis, cette histoire a fait les manchettes partout dans le monde. 

Crédit vidéo : the.sisofficial / Tiktok

La vidéo qui a fait connaître le signe est l’œuvre de deux Québécoises. La séquence sur TikTok et Instagram a déjà été vue plus de dix millions de fois ces derniers mois.

«On fait des vidéos pour aider les femmes à travers le monde en danger ou en détresse. Pour nous, de voir qu’on a pu aider cette ado, c’est une récompense. On a quand même sauvé la vie de quelqu’un [indirectement]», se réjouissent Florence-Olivia et Marie-Emmanuelle Genesse, âgées de 26 et 23 ans. 

Crédit vidéo : the.sisofficial / Tiktok

  • Écoutez l'entrevue de Philippe-Vincent Foisy avec Marie-Emmanuelle Genesse sur QUB radio:

10 millions de vues

Le geste en question est un signe que l’on peut faire d’une seule main. Il a d’abord été créé par la Fondation canadienne des femmes, puis repris par les sœurs Genesse sur le web. 

Dans une de leurs vidéos, Florence-Olivia lève sa main, la paume tournée vers l’extérieur, puis rentre le pouce dans la main et ferme les doigts sur celui-ci. En tout, cette séquence a été vue plus de 10 millions de fois sur les réseaux sociaux.

Le policier Gilbert Acciardo, adjoint du shérif du comté de Laurel, dans le Kentucky, a d’ailleurs confirmé à CNN cette semaine que l’adolescente avait appris le geste sur TikTok. La personne qui a appelé le 911 est aussi restée derrière le véhicule pendant plusieurs kilomètres pour relayer les informations aux autorités, selon M. Acciardo. 

Les soeurs Florence-Olivia et Marie-Emmanuelle Genesse reproduisent le signe fait dans leur vidéo devenue virale et qui a permis de sauver une ado kidnappée aux États-Unis.
Gilbert Acciardo, adjoint au shérif du comté de Laurel dans l'État du Kentucky, aux États-Unis. Courtoisie

Violence dénoncée

Les deux sœurs, qui ont ouvert le compte «The.Sis» sur TikTok, informent surtout les internautes sur des enjeux féministes, sur la violence faite aux femmes ou encore sur les féminicides. 

«On reçoit des messages de femmes en Inde ou aux États-Unis qui nous écrivent sur des problèmes de violence qu’elles vivent. On le sait, tout ça a augmenté avec le confinement et la COVID. On veut juste éduquer les gens et on a vu la semaine dernière que ça fonctionne avec la jeune fille sauvée», lance Marie-Emmanuelle Genesse. 

Les soeurs Florence-Olivia et Marie-Emmanuelle Genesse reproduisent le signe fait dans leur vidéo devenue virale et qui a permis de sauver une ado kidnappée aux États-Unis.
Ce signe a été créé à la base par la Fondation canadienne des femmes. Fondation canadienne des femmes

Elles ont aussi une expertise dans ce domaine. Marie-Emmanuelle complète une maîtrise en philosophie féministe à l’Université Concordia. De son côté, Florence-Olivia étudie en philosophie du droit et se spécialise en violence sexuelle à l’Université Johns Hopkins aux États-Unis. 

«En tant que chercheuses, on est souvent isolées dans notre milieu académique. Mais notre recherche est fondée sur l’activisme. On ne s’attendait pas à devenir “virales” sur TikTok et à avoir un impact sur de vraies personnes comme la semaine dernière», admettent les sœurs Genesse.

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