Méthode Hidalgo
Nouvelle hausse de la dette : Paris administrée mais Paris pas gérée
La situation préoccupante de la dette de la Ville de Paris a donné l'occasion à plusieurs parutions économiques depuis l'été. D'aucuns auraient pu espérer que la frénésie dépensière de la maire s'atténue. Que nenni, la dette va encore s'alourdir en 2022.
Madame Anne Hidalgo ne tient pas ses promesses électorales. Ce n'est pas un jugement de valeur plus ou moins partisan, c'est tout simplement ce qui découle des faits vérifiables par toutes et tous.
En campagne pour sa funeste réélection, elle s'était engagée à "stabiliser" (sic) le niveau d'endettement de Paris.
Il n'en sera rien ! En effet le Conseil municipal à venir (en date du 16 novembre) va acter une dette de 7,2 milliards d'euros à fin 2021 et surtout se prononcer sur une dette de 7,7 milliards à fin 2022.
Selon les informations rendues publiques par l'adjoint aux Finances de la Ville, Paul Simondon, les dépenses liées au Covid-19 expliqueraient ce nouveau dérapage au parfum de fuite en avant.
Il est évoqué une somme de 1,2 milliard sur deux ans mais rien n'est valablement documenté.
La Ville se plaint de ne pas avoir été remboursée de 17 millions d'euros de masques par l'État. Même la retraitée de Morlaix qui ne vit pas "sous les dorures" (sic Bruno Le Maire) à l'instar de Madame Hidalgo est en capacité de constater que l'on nous sert un chiffre dérisoire à l'aune de la progression de plus de 500 millions d'euros de la dette.
La réalité est simple : Paris est administrée mais pas gérée. Paris est sous le joug de décideurs déconnectés des règles de la prudence budgétaire et comptable.
Il suffit, par exemple, de penser au dédit récemment versé – 263 millions d'euros – pour les opérateurs de la Tour Triangle (haute de 180 mètres et de 42 étages) qui se confirme chaque jour davantage comme un gouffre financier.
La crise est passée par là et les besoins en mètres carrés de bureaux plongent du fait du télétravail et de la sagacité des entreprises qui ont compris que le fiasco Hidalgo se finira par une hausse consistante des impôts dans Paris.
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Un rapport de la Chambre régionale des comptes datant de mars 2020 est limpide : il relevait que la Ville avait « accepté d’indemniser son concessionnaire …/… pour un préjudice non démontré …/… Titulaire d’un nouveau contrat qui, de fait, succède au précédent, la société a continué d’exploiter les installations. Elle ne pouvait donc se voir indemniser de biens dont elle continue de disposer et d’un manque à gagner dont elle ne souffre pas ».
Ce rapport a été versé au dossier de plainte Anticor de 2021. Plainte qui a été renforcée par un signalement préalable de la maire du VIIème arrondissement, Rachida Dati.
Pour l'heure, de juridique le dossier est devenu clairement judiciaire avec la décision, en octobre 2021, prise par le Parquet national financier (PNF) d’ouvrir une enquête préliminaire, pour « délit de favoritisme ».
Ce dossier est emblématique de la gestion de la Ville. L'argent n'est pas soigneusement préservé en tant que fruit des efforts des impositions diverses des Parisiens, il est dispendieusement réparti selon des critères où il est désormais permis de s'interroger sur leur degré de rectitude.
Car enfin, verser 263 millions d'euros alors même que la Chambre régionale des comptes n'en voit pas l'obligation juridique formelle, cela pose question. Comme dirait André Santini, on ne parle pas du prix d'un Carambar.
A ce stade, Anne Hidalgo est candidate à la magistrature suprême et elle doit, par conséquent, voir ces questions parisiennes de bien loin.
D'aussi loin qu'une élégante au Prix de Diane qui ne paye pas son chapeau mais le fait porter – le chapeau plein pot – à ses manants de contribuables.
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Quand l'arrogance le dispute à la compétence fort relative, il y a de quoi s'inquiéter pour les années à venir. Rappelons que le taux de croissance nationale est de 6,25% cette année, prévu à 3,6% en 2022 et ramené à 1,9% en 2023 selon la Banque de France.
Autant dire que les recettes fiscales ne vont pas être spontanément l'issue de secours de la maison Hidalgo et qu'il faudra en passer par des hausses d'impôts comme l'anticipent avec clairvoyance plusieurs Agences de notation qui soulignent, de surcroît, que le contribuable parisien a les moyens.
Celles et ceux qui quittent Paris (6000 enfants de moins dans les écoles de la Ville !) recherchent le charme des villes moyennes. Il n'est pas impossible que certains de ces ex-Parisiens aient intégrés dans leurs critères de décision la future et certaine hausse brutale de la pression fiscale de la Capitale.
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