Fraude aux aides à la rénovation : comment un réseau a détourné au moins 10 millions d’euros
Neuf personnes ont été mises en examen début octobre à Paris. Parmi elles, les gérants d’une société du BTP de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), aidés par un duo de spécialistes du blanchiment. Ils auraient organisé un système de captation de subventions du ministère de l’Écologie, en s’appuyant sur des sociétés étrangères et en exploitant des sous-traitants.

Les subventions publiques en matière de lutte contre la pollution et d’économie d’énergie font aussi les affaires des escrocs. Neuf hommes et femmes, âgés de 30 à 40 ans, ont été mis en examen début octobre à Paris pour « blanchiment en bande organisée ». Ils sont soupçonnés d’avoir fait main basse sur une somme d’au moins dix millions d’euros qui a transité par la Pologne, la Lituanie, l’Allemagne, la Hongrie et la Belgique avant de revenir dans les poches de ces malfrats en cols blancs. « Mais il semble que les sociétés et ce volume d’argent ne soient qu’une partie émergée d’un iceberg au volume beaucoup plus important », souligne une source proche de l’affaire.
C’est en octobre 2020 que les enquêteurs de la brigade de recherches et investigations financières (BRIF) de la police judiciaire (PJ) de Paris se mettent sur la piste d’un spécialiste du blanchiment. Ils identifient Jonathan, 39 ans et son lieutenant, Dan, 41 ans. Les deux hommes tentent de prendre le contrôle de sociétés en difficulté dans les secteurs du bâtiment. Ils cherchent à mettre en œuvre ce que les forces de l’ordre désignent dans leur jargon comme, « une plate-forme de blanchiment ».