DJIHADISMEDeux attentats suicides revendiqués par l’EI font trois morts en Ouganda

Ouganda : Deux attentats suicides revendiqués par l’EI font trois morts à Kampala

DJIHADISMELes deux explosions se sont produites à trois minutes d’intervalle dans le quartier d’affaires de Kampala, la capitale du pays
Un policier sur les lieux du double attentat dans la capitale de l'Ouganda, à Kampala le 16 novembre 2021.
Un policier sur les lieux du double attentat dans la capitale de l'Ouganda, à Kampala le 16 novembre 2021. - CHINE NOUVELLE/SIPA / Pixpalace
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le djihadisme vient une nouvelle fois de durement frapper l’Ouganda. Au moins trois personnes ont été tuées et 33 blessées mardi, selon la police, dans la capitale Kampala lors d’un double attentat suicide revendiqué par l’organisation Etat islamique (EI).

C’est la deuxième attaque meurtrière en Ouganda revendiquée par l’EI en quelques semaines, après un attentat à la bombe mené le 23 octobre dans un restaurant de Kampala qui avait tué une serveuse et fait plusieurs blessés.

Une explosion près de l’entrée du Parlement

La police ougandaise a attribué les attaques de mardi à un « groupe local lié aux ADF », les Forces démocratiques alliées, rébellion active dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) voisine. Depuis avril 2019, certaines attaques des ADF sont revendiquées par l’ EI, qui désigne le groupe comme sa « Province d’Afrique centrale » (Iscap en anglais). En mars, les Etats-Unis ont placé les ADF sur la liste des « organisations terroristes » affiliées à l’EI.

Les deux explosions de mardi se sont produites à trois minutes d’intervalle, peu après 10 heures, dans le quartier d’affaires de Kampala. La première attaque a été menée à un check-point situé près du quartier général de la police par un homme transportant une bombe dans un sac à dos. La deuxième par deux hommes « déguisés en moto taxis » à proximité de l’entrée du Parlement, selon le porte-parole de la police, Fred Enanga.

Trois kamikazes selon l’EI

Dans un communiqué diffusé sur ses chaînes Telegram, l’EI a confirmé que trois kamikazes avaient mené les deux attaques, soulignant que l’Ouganda faisait « partie des Etats qui participent à la guerre contre l’EI en Afrique centrale ». Fred Enanga a en outre indiqué que les forces contre-terroristes avaient arrêté un quatrième homme et « récupéré un engin explosif artisanal non explosé (…) chez lui ». Blessé lors de son arrestation, « il est décédé plus tard », a affirmé dans la soirée le président Yoweri Museveni, assurant que les « terroristes (…) périront ». Le chef de l’Etat a appelé la population à « rester vigilant(e) et à contrôler les personnes aux points d’entrée des parkings de bus, des hôtels, des églises, des mosquées, des marchés… ».

Les attaques de mardi ont semé la panique dans le quartier d’affaires de Kampala, où des corps « déchiquetés » et « dispersés » jonchaient le sol, selon Fred Enanga. Le maire de la ville, Salim Uhuru, a pour sa part raconté se trouver dans une banque à proximité du QG de la police au moment de l’explosion. « C’était tellement fort. J’ai couru vers le poste de police et j’ai vu un policier que je connais mort au sol. Son corps a été éparpillé », a-t-il déclaré. Selon la Croix-Rouge ougandaise, 21 des 33 blessés étaient des policiers.

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