Environnement : la Commission européenne veut stopper la "déforestation importée"

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Bruxelles s'attaque à un gros morceau : cesser la "déforestation importée". © CARL DE SOUZA / AFP
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Isabelle Ory, édité par Laura Laplaud
Après le flop de la COP26 à Glasgow, Bruxelles veut lutter contre la déforestation. La Commission européenne a pris au mot les dirigeants des autres nations. S'ils ont promis de mettre un terme à la déforestation d'ici 2030, Bruxelles veut aller plus loin. Elle prépare une proposition de loi pour interdire l’importation de produits en provenance de zones déboisées.

Boire un café est-il dangereux pour la forêt ? C'est l'un des rares enseignements de la COP 26 à Glasgow en Ecosse : une centaine de dirigeants ont promis de mettre un terme à la déforestation d'ici 2030. Bruxelles les prend au mot et souhaite interdire l'importation de produits dont l'exploitation contribue à la destruction des forêts, comme le café, le chocolat et le bois.

 

Les Européens ne veulent plus contribuer à cette "déforestation importée", mauvaise pour le climat et l'environnement. Or, on sait qu'aujourd'hui, au Brésil, en Indonésie ou encore en Côte d'Ivoire, des arbres sont arrachés et des forêts détruites pour augmenter les surfaces agricoles.

Dans le cadre de son Pacte vert pour l'Europe, la Commission européenne va donc proposer de ne plus importer de café, de cacao, d'huile de palme, de soja, de viande de bœuf ou de bois issus de ces zones. Selon les estimations, les importations européennes de ces six produits emblématiques seraient responsables de 10% de la déforestation mondiale.

Certificat obligatoire

 

À l'avenir pour entrer sur le marché européen, les importations devront être accompagnées d'un certificat qui devra donner les coordonnées géographiques de leur lieu de production. Cela s'appliquera aussi aux produits dérivés comme le chocolat ou des meubles en bois, par exemple.

Grâce au programme de satellites Copernicus, les Européens disposent d'un historique fiable de l'évolution des surfaces agricoles, ce qui leur permettra de vérifier. Pour entrer en vigueur, cette proposition devra être adoptée par le Parlement européen et par les Etats.