Un réseau exploitant sexuellement des femmes paraguayennes démantelé à Paris

Au moins « une quarantaine » de femmes paraguayennes était exploitées par un réseau de 19 personnes. 15 personnes ont été mises en examen pour « traite d’êtres humains en bande organisée » et onze ont été incarcérées.

Un policier à Paris, le 9 mai 2021.

Un policier à Paris, le 9 mai 2021. BASTIEN LOUVET / BRST/SIPA

Un réseau de 19 personnes qui « exploitaient sexuellement » au moins « une quarantaine » de femmes paraguayennes en région parisienne a été interpellé en France, en Espagne et au Paraguay, a indiqué ce mercredi 17 novembre la police nationale.

Fin septembre, onze personnes dont des têtes de réseau ont été interpellées en France et quatre en Espagne, a indiqué Elvire Arrighi, cheffe de l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH), qui a enquêté avec la police espagnole et la PJ d’Evry.

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Ces 15 personnes ont été mises en examen pour « traite d’êtres humains en bande organisée » et onze ont été incarcérées. Quatre autres membres du réseau, trois hommes et une femme, ont été arrêtés mardi et mercredi au Paraguay, où étaient recrutées la quarantaine de victimes identifiées, âgées entre 20 et 30 ans.

« Le réseau criminel était familial et bien organisé »

« Il s’agit des personnes qui recrutent les victimes, leur faisant miroiter un travail en Europe, captent l’argent du bénéfice du trafic et réinvestissent dans l’immobilier sur place », a détaillé Elvire Arrighi, estimant que le « réseau criminel était familial et bien organisé ». « Avec ces perquisitions au Paraguay, ce réseau de prostitution logée prend une autre ampleur, d’autres victimes pourraient être identifiées », a ajouté la cheffe de l’OCRTEH.

Lors de celles de fin septembre en France, une quinzaine de victimes ont été retrouvées sur les lieux de prostitution et entendues, et 162 000 euros en liquide et des puces de téléphones ont été saisis.

Le réseau s’appuyait sur une répartition des rôles : « ceux qui postent les annonces, ceux qui sont chargés de déplacer les victimes d’un appartement à l’autre, ceux qui reçoivent les appels et fixent les rendez-vous, ceux qui sont chargés de renvoyer l’argent et ceux qui récoltent l’argent », a poursuivi Elvire Arrighi.

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