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Violences sur conjoint : cinq mois de prison avec sursis pour un maire de l’Eure

Renvoyé devant le tribunal judiciaire d’Évreux pour violences habituelles sur sa compagne, le maire d’Épreville-près-le-Neubourg a été condamné, mardi 16 novembre 2021, à cinq mois de prison avec sursis.

Temps de lecture: 2 min

Convoqué mardi 16 novembre 2021 devant le tribunal judiciaire d’Évreux pour répondre de violences habituelles sur sa compagne, le premier magistrat de la commune d’Épreville-près-le-Neubourg n’a eu de cesse que de minimiser son rôle dans cette affaire.

Une ITT de dix jours

Sur le banc, la victime, une grande femme élancée à la chevelure blonde, verse quelques larmes au souvenir de ce 8 février 2021, où elle va être violentée et se voir occasionner une ITT de dix jours. Mais plus que cette douleur physique, la femme insiste sur les violences psychologiques qu’elle a dû subir pendant de longs mois. « Il me rabaissait sans cesse », se plaint-elle.

Nombre de témoins évoquent aussi la mésentente du couple, elle en détresse et lui qualifié d’égocentrique dénué d’affect. L’épisode de la relation de Monsieur le maire avec l’une de ses adjointes sera la goutte d’eau qui fera déborder le vase.

Un échange de courriels sulfureux va étaler la vie intime du couple sur la place publique. De ces violences psychologiques, un médecin du Casa (Centre d’accueil spécialisé pour les agressions) va estimer 21 jours d’ITT pour ce syndrome réactionnel sévère. Pour autant, la victime ne souhaite un dédommagement qu’à hauteur d’un euro, geste purement symbolique.

Pas d’inéligibilité

Le parquet réclame une peine de cinq mois de prison avec sursis, prenant en compte l’ITT supérieure à huit jours, qui induit une inéligibilité du prévenu. Maître Martine Legendre, qui intervient pour le mis en cause, plaide la relaxe. Dans son délibéré, le tribunal condamne l’édile à cinq mois de prison avec sursis mais exclut l’inéligibilité ainsi que l’inscription au volet B2 de son casier judiciaire.

Non content de ce jugement, et pour éviter toute publicité de nature à nuire à sa réputation, l’élu, à la probité douteuse, n’a pas trouvé mieux que de proposer de l’argent à notre chroniqueur judiciaire pour éviter que cette affaire ne trouve place dans nos colonnes et sur notre site Internet. Les quelques lignes que vous venez de lire prouvent que sa démarche est restée vaine.

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