Bouches-du-Rhône : un ancien député socialiste condamné à un an de prison pour avoir dépensé des fonds publics au casino

  • Henri Jibrayel a été reconnu coupable de détournements de fonds publics.
    Henri Jibrayel a été reconnu coupable de détournements de fonds publics. Pixabay
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Salomé D.

l'essentiel Ce lundi 22 novembre, Henri Jibrayel, ancien élu socialiste des Bouches-du-Rhône, a été condamné à un an de prison dont six mois ferme. Il a été reconnu coupable d'avoir joué des fonds versés par l'Assemblée nationale au casino mais a fait appel de cette décision.

Ce lundi 22 novembre, l'ancien député socialiste des Bouches-du-Rhônes Henri Jirbayel a été condamné à un an de prison dont six mois ferme. Il devra purger sa peine à domicile sous bracelet électronique. L'ancien député a été condamné pour avoir financé des dépenses de casino avec des fonds versés par l'Assemblée nationale.

D'une "particulière gravité", ces faits "entament la confiance que les citoyens sont en droit d’attendre de leurs représentants" a indiqué le président du tribunal. Une amende de 10 000 euros a ainsi été prononcée ainsi qu'une privation des droits civiques et civils durant cinq ans. Cette privation comprend l'éligibilité.

Henri Jibrayel a été reconnu coupable de détournements de fonds publics. Il devra verser à l'Assemblée nationale 18 500 euros de dommages et intérêts. Cette somme correspond au montant de dépenses personnelles, dont 13 800 euros joués au casino d'Aix-en-Provence, rappelle Ouest france. À cause de "problèmes personnels" l'ancien élu avait reconnu avoir une addiction momentanée au jeu, entre 2012 et 2013, demandant ainsi d'être interdit de casino.

"L’argent des dépenses de jeu, c’est mon argent"

Le remboursement d'un crédit de 28 400 euros pour l'achat d'un véhicule avec les fonds provenant de son indemnité représentative de frais de mandat et de prêts d'honneur consentis par l'Assemblée nationale n'a pas été considéré comme un détournement de fonds publics. 

Henri Jibrayel avait affirmé lors de l'audience que "l’argent des dépenses de jeu, c’est mon argent. Je n’ai pas utilisé d’argent public, je le dis solennellement". Pourtant, une analyse précise du compte IRFM de l'ancien élu menée par le tribunal avait permis la conclusion suivante : "une partie des fonds versés et destinés à couvrir les frais liés à l’exercice de son mandat a bien été utilisée pour des dépenses personnelles".

L'ancien élu a fait appel de cette condamnation. "En dix ans il a reçu sur son compte IRFM bien plus que les sommes versées au titre de ses indemnités, c’est pour cette raison qu’il entend démontrer devant la cour d’appel que l’argent joué était bien son argent personnel" avait alors déclaré son avocat à l'audience.