Guadeloupe : Des armes et des munitions ont été volées dans les locaux de la Douane, à Pointe-à-Pitre

Sur fond de contestation des mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19, la Guadeloupe a été le théâtre de violentes émeutes dans la nuit du 18 au 19 novembre. Ce qui a conduit le préfet, Alexandre Rochatte, à décreter un couvre-feu entre 18 heures et 5 heures, avec effet immédiat, jusqu’à mardi 23 novembre. Dans le même temps, le gouvernement a annoncé l’envoi de 200 policiers et gendarmes pour prêter main forte aux forces de l’ordre locales.

Puis, ces mesures n’ayant pas l’effet escompté, avec une nouvelle de nuit de violences, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé l’arrivée en Guadeloupe de militaires du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale [GIGN] et de policiers du RAID [35 à 50 personnes au total, ndlr]. Et de justifier cette décision en expliquant que des gendarmes mobiles et des policiers avaient été visés par des tirs, tout en dénonçant des « pillages n’ayant rien à voir avec la situation sanitaire ».

Justement, à ce propos, l’armurerie des locaux de la Douane, à Pointe-à-Pitre, a été vidée par des assaillants, ces derniers ayant fait main basse sur un fusil à pompe Remington de calibre 12, un pistolet automatique de 9 mm, 5 pistolets mitrailleurs semi-automatiques [les douaniers sont dotés de HK UMP de 9 mm, avec un chargeur en demi-lune pouvant contenir 30 cartouches] ainsi que sur 2’000 munitions. Et, d’après La 1ère Guadeloupe, ils seraient monté à bord de la vedette des douanes « Kaladja » afin de s’emparer de systèmes de vision nocturne.

Pour le moment, souligne la 1ère Guadeloupe, les autorités n’ont pas de fait de commentaires sur ce vol, qui s’est produit dans la nuit du 19 au 20 novembre. Seul le procureur de la République de Pointe-à-Pitre, Patrick Desjardins, a confirmé qu’une enquête de flagrance venait d’être confiée à la section de recherche de la Gendarmerie.

Au regard du contexte, la disparition de telles armes ne peut être qu’inquiétante… D’autant plus que des émeutiers s’en sont également pris à une armurerie… mais leur butin serait plutôt mince, à en croire la radio RCI. Ou du moins, ils ne se pas repartis avec ce qu’ils étaient venus chercher, les armes les plus dangereuses ayant été mises à l’abri avant le début des troubles.

Quoi qu’il en soit, s’agissant du rôle du GIGN en matière de maintien de l’ordre, deux niveaux d’engagement ont été définis. Le premier concerne les antennes du GIGN [AGIGN] à travers le Dispositif d’intervention augmenté de la gendarmerie [DIAG], qui « offre une capacité d’intervention robuste et réactive à l’échelon zonal », explique GendInfos. La décision de solliciter le « GIGN central », comme vient de le faire le ministre de l’Intérieur, se justifie « dans les les situations de très haute intensité, caractérisées par la menace d’armes de guerre ».

Photo : GIGN

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