Antarctique : la calotte glaciaire peut se déstabiliser en une seule décennie

. ©Getty - Paul Souders
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Une nouvelle étude revisite la vitesse à laquelle la glace continentale de l’Antarctique a fondu au moment de la dernière déglaciation, et autres actualités scientifiques

On commence avec une étude parue dans la revue Nature Communications, la calotte glaciaire de l'Antarctique peut se déstabiliser en une seule décennie. La semaine dernière, nous parlions ici des points de bascules climatiques, ces seuils à partir desquels on observe un emballement irréversible. Cette équipe internationale s’est intéressée aux points de bascule de la fonte de la calotte glaciaire de l'Antarctique. Plusieurs sources de données ont été combinées : des débris en provenance d'icebergs en cours de fonte autour de l’Antarctique, des études de modélisation et des observations satellites actuelles de la calotte. Dans les sciences du climat, pour projeter ce qui va se passer dans le futur, on regarde ce qui s’est passé auparavant lors de cette dernière déglaciation, lorsque l'on est passé de l’ère glaciaire à l’Holocène actuelle. Ce papier alerte sur la rapidité à laquelle la glace continentale a fondu au moment de la dernière déglaciation. Il se trouve qu’il n’a fallu qu’une seule décennie pour enclencher ce point de bascule, de fonte irréversible. 

Julie Deshayes est océanographe, physicienne, chercheuse CNRS au laboratoire LOCEAN de l’IPSL  

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LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - JDS Julie Deshayes

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La Méthode scientifique
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Des centrales nucléaires sur la Lune ? 

La NASA a annoncé le futur projet de construction de centrales nucléaires sur la Lune : "la prochaine étape vitale dans l'exploration spatiale humaine" peut-on lire. Pour pouvoir faire fonctionner les équipements sur place et accueillir une présence humaine à long terme, la Lune doit pouvoir être autonome en énergie. En partenariat avec le DOE, Departement of Energy, la NASA lance donc un appel à projet pour la conception de réacteurs nucléaires, compacts et légers, d’ici février 2022. Selon le communiqué, cette technologie serait fiable dans les cratères lunaires : contrairement au solaire, elle pourrait fonctionner 24 heures sur 24 dans des cratères sombres et pendant les longues nuits lunaires. Une fois ces projets évalués, la NASA espère envoyer et tester l’un de ces prototypes d'ici 10 ans. 

Le premier cargo électrique autonome

Le premier cargo électrique et autonome vient d’être testé en Norvège : le Yara Birkeland, le un porte-conteneur entièrement électrique et automoteur. Long de 80 mètres de long et alimenté par une batterie, il a fait un premier voyage de 70 kilomètres jusqu’à Oslo. Il peut transporter 3.200 tonnes de containers et à terme, il permettrait de remplacer 40.000 trajets en camions diesel chaque année. D’ici deux ans, le navire sera complètement autonome, sans équipage.

La néophobie des corvidés 

Enfin, selon une étude parue dans la revue Current Biology, les corbeaux n’aiment pas la nouveauté. Une équipe internationale a étudié la néophobie des corbeaux, c'est-à-dire leur peur de la nouveauté. Dans une série d’expériences avec 240 oiseaux de 10 espèces différentes à travers le monde, les chercheurs leur ont présenté des aliments familiers aux côtés d’aliments ou d’objets nouveaux. Toutes les espèces de corbeaux se montrent très méfiantes face à la nouveauté, surtout lorsqu’il s’agit d’objets. Toutefois, les chercheurs montrent que leur niveau de méfiance, symbolisé par le temps de latence avant qu’ils ne s’en approchent, était influencé par des facteurs socio-écologiques. Les réponses néophobes sont atténuées si les corbeaux ont l’habitude de cacher leur nourriture, s’ils appartiennent à un grand groupe social ou s’ils vivent en ville.

En savoir plus : Malin comme un corbeau
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