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SONDAGE. 66% des Français pensent que la voiture thermique aura disparu dans vingt ans

Une étude de l'Ifop pour le fournisseur d'énergie verte OVO Energy France, publiée ce mardi par le JDD, a interrogé les Français sur le "match des mobilités" entre voiture thermique (essence et diesel) et voiture électrique. 

Rédaction JDD
Une voiture se recharge dans une borne en libre-service dans le centre-ville de Toulouse.
Une voiture se recharge dans une borne en libre-service dans le centre-ville de Toulouse. © Sipa

La voiture thermique (essence et diesel) vouée à disparaître? Les Français semblent en avoir pris conscience. Selon une étude de l'Ifop pour le fournisseur d'énergie verte OVO Energy France, publiée ce mardi par le JDD, 66% d'entre eux pensent qu'elle aura disparu de la circulation d'ici 20 ans, remplacée par la voiture électrique. "Nous sommes tous attachés à nos habitudes de déplacement (...) mais les Français ont compris et anticipent déjà que ces habitudes vont devoir être bousculées", analyse Mallorie Sia, PDG d'OVO Energy France. La Commission européenne a proposé cet été d'interdire à partir de 2035 la vente des voitures neuves à moteurs essence ou diesel. Un débat est en cours sur le fait d'inclure ou non les hybrides dans cette catégorie.

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Pour autant, les Français ne semblent pas prêts à un changement immédiat. Interrogés pour savoir quel serait leur choix de véhicule s'ils devaient faire un achat dans l'année à venir, les sondés optent en première option pour la voiture thermique (41%), suivie de la voiture hybride, soit mi-thermique mi-électrique (32%), la voiture électrique (15%), la voiture à hydrogène (8%) et pour finir la voiture au gaz naturel (4%). 

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"Cher" est le qualificatif qui revient le plus

Signe que les temps ont changé, et que les mentalités évoluent, les Français placent la voiture thermique en quatrième position des mobilités d'avenir (20%), à égalité avec le vélo. Ces deux moyens de transport sont devancés par la voiture hybride (39%), la voiture électrique (36%) et le vélo électrique (24%). Loin devant le deux roues motorisé (4%). Aujourd'hui, pour 64% des Français, la voiture thermique - à essence ou diesel donc - reste toutefois le premier moyen de transport pour les déplacements quotidiens. Elle possède d'ailleurs une bonne image chez 79% des sondés.

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Alors pourquoi changer? Les motivations pour opter pour un véhicule électrique sont davantage économiques, liés à la cherté des tarifs du carburant (40%), qu'écologiques et environnementales (30%). L'enthousiasme des Français est modéré : ils ne sont que 56% à avoir une image positive de la voiture électrique (60% dans l'agglomération parisienne contre 50% dans les communes rurales) et ils estiment que "cher" est le qualificatif qui revient le plus souvent (60%), devant silencieux (56%), contraignant (34%) ou écologique (33%). Les termes "bobo", "gadget" et "m'as-tu-vu" apparaissent aussi dans le top 10 des qualifications les plus cités. 

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Parmi les principaux freins cités à l'achat d'une telle voiture figurent la faible autonomie (39%), le coût (36%), le manque de bornes de recharges (24%) ou encore la crainte de ne pas pouvoir faire réparer le véhicule aussi facilement qu'une voiture thermique (20%). 

Un clivage générationnel

A noter aussi : les Français sont encore partagés (50%-50%) sur le fait que la voiture électrique soit meilleure pour l'environnement que la voiture à moteur thermique. D'ailleurs, cet acte d'achat n'apparaît pas comme une priorité pour réduire leur impact carbone : ils sont seulement 17% à se dire prêts à le faire dans ce but. Ils préfèrent arrêter d'acheter des produits venant de l'étranger (40%), baisser le chauffage l'hiver (35%), se déplacer à pied ou à vélo (28%) ou encore arrêter de prendre l'avion (19%). 

Ces efforts, les Français ne souhaitent pas les faire seuls et pointent du doigt l'attitude des pouvoirs publics qu'ils enjoignent à 41% à faire de la voiture électrique une priorité. Ils comptent aussi sur leurs entreprises pour les aider à passer aux mobilités douces ou électriques. "Face aux urgences environnementales, chacun a compris qu'une transition vers des mobilités alternatives est en route et qu'elle ne sera un succès qu'à la condition d'un engagement collectif", abonde Mallorie Sia.

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Quant à savoir si, à cinq mois de l'élection présidentielle, cette thématique du soutien aux mobilités douces pourrait les inciter à voter pour un candidat plutôt qu'un autre, les sondés répondent positivement à 41%. Mais avec un important clivage générationnel : 58% des moins de 35 ans contre seulement 27% chez les 65 ans et plus. 

Méthodologie 

L'enquête a été réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 1er au 7 octobre 2021 auprès d'un échantillon de 1.007 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l'échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d'agglomération. La marge d'erreur est comprise entre plus ou moins 1,4 points et plus ou moins 3,1 points.

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