37ème (!) campagne des Restos du Coeur dans le Cher

La journée commence par le tri et la préparation, ce que les bénévoles ont baptisé "la ramasse", comprendre la collecte des aliments et articles dans les magasins.

L'équipe prend une pause-café après deux heures de travail intense.

Alain vient d'une famille où l'on est bénévole de père en fils. Il trouve ici un esprit d'équipe. Il vient tous les lundi et jeudi. Ici, aux Restos, tout le monde donne de son temps. "Tout être humain a le droit le manger du pain" lance cet ancien sapeur-pompier volontaire. "Il y a des gens, en grande partie des personnes âgées, qui n'osent pas demander, alors on va à leur rencontre", poursuit-il. Et c'est tout l'objet de la tournée en camion qui se prépare.

Des femmes âgées, veuves et des familles monoparentales

Ginette, secrétaire départementale des Restos du Coeur dans le Cher, est frappée par le nombre de personnes âgées qui demandent de l'aide : 

Beaucoup sont chauffées électriquement et dans des logements qui sont mal isolés. La facture énergétique, c'est vraiment ce qui grève les budgets actuellement. Quand vous voyez des personnes âgées de 80 ans et plus obligées de venir là, c'est dur. Quand on est à la retraite et que l'on est âgé, on devrait pouvoir vivre décemment.

Trois escales et 12 familles desservies lors de la tournée du jeudi 18 novembre : Argent-sur-Sauldre, Brinon-sur-Sauldre et Clémont, trois communes dans le nord du département entre Sologne, Berry et la forêt du Fort. Les bénéficiaires ont tous connu des "accidents de vie" : maladie, divorce, perte d'emploi.

Première bénéficiaire, Vanessa, la quarantaine et deux enfants de 4 et 18 ans à la maison. La famille occupe un logement APL à Argent-Sur-Sauldre. Elle dispose de 700 euros par mois pour eux trois .Vanessa a dû cesser de se rendre à l'usine,  à la naissance de sa fille en 2017, suite à des problèmes de santé. Elle travaillait à la chaîne à  Wilo Intec à Aubigny-Sur-Nère, fabricant de chaudières.

Josiane couturière, veuve depuis peu. Sa très maigre retraite lui permet tout juste de garder son toit, un petit pavillon de lotissement à Brinon-Sur-Sauldre. La maladie l'a privée d'activité.

A Clémont, sur la place de l'Eglise, Olivier la petite cinquantaine, installé là depuis peu cherche du travail et peine à en trouver, à cause d'un dos cassé par ses jeunes années passées à travailler dans la maçonnerie

Nelly et Bernard évoquent les générosités de celles et ceux qu'ils ont ravitaillé