FOOTBALLEntre bouillie et déni, ce PSG version galactique est-il déjà un fiasco ?

Manchester City - PSG : Bouillie, déni et gros soucis, ce PSG version galactique est-il (déjà) un fiasco ?

FOOTBALLAlors qu'on arrive bientôt à la moitié de la saison, ce PSG, galactique sur le papier, ne fait franchement pas peur à grand monde
Malgré un mercato XXL et un été plein de promesses, le PSG ne ressemble pas à grand-chose jusqu'ici.
Malgré un mercato XXL et un été plein de promesses, le PSG ne ressemble pas à grand-chose jusqu'ici.  - Paul ELLIS / AFP / AFP
Aymeric Le Gall

Aymeric Le Gall

L'essentiel

  • Le PSG s’est incliné, mercredi soir, sur la pelouse de Manchester City, sans qu’il n’y ait absolument rien à redire.
  • Si le PSG est d’ores et déjà qualifié pour les 8es de finale, l’impression collective laissée par cette équipe fait peine à voir.
  • Alors qu’on est bientôt à la moitié de la saison, la question de l’osmose entre toutes les stars de l’équipe et l’entraîneur se fait chaque semaine un peu plus pressante.

A l’Etihad Stadium,

Les soirées européennes du Paris Saint-Germain se suivent et se ressemblent ; et nous, pauvres hères que nous sommes, nous finissons par ne plus savoir qu’écrire. Oh bien sûr, la facilité serait de vous renvoyer à nos anciens papiers (ici, ou ) puisque, de fait, on finit inlassablement par répéter les mêmes choses.

A savoir que ce PSG-là est tout sauf une équipe, que les joueurs semblent évoluer ensemble comme s’ils venaient de se rencontrer au détour d’un terrain de five au quartier et qu’il n’y a aucune, mais alors aucune chance d’espérer quoi que ce soit dans cette compétition si rien ne change d’ici le mois de février, date à laquelle les hommes de Pochettino ont rendez-vous en 8es de finale de Ligue des champions.

Alors on va essayer de se renouveler, NOUS. Et de se projeter vers cet horizon à la fois si proche et si lointain. Pochettino a beau répéter que son équipe a besoin de temps, que de nombreux joueurs sont arrivés à l’intersaison dans des états de forme disparates et que bâtir un collectif ne se fait pas en un claquement de doigts, il n’en reste pas moins que d’ici à février (trois mois, donc), son PSG a déjà grillé la moitié de son temps et qu’on ne voit pas le début de la queue d’une idée.

Pire, mercredi, nous avons carrément eu sous les yeux deux équipes, non pas qui ne pratiquent pas le même football, mais qui ne pratiquent pas le même sport. Et ce malgré Messi, malgré Neymar, Mbappé, Hakimi, Marquinhos, etc, etc. Alors, ce PSG version Galactiques est-il déjà un fiasco ?

Un coach de moins en moins là

A l’heure où l’on écrit ces lignes, la question est vite répondue. Les moins alarmistes diront qu’on exagère, que le moment où Paris devra être prêt n’est pas encore arrivé, qu’il a déjà gagné le championnat et qu’il est qualifié pour les 8es avant même la fin de la phase de poule. Et ils ont raison d’une certaine manière. Et puis qui sait, peut-être même que cette équipe gagnera la C1 en mai prochain et nous fera fermer notre clapet. Il n’empêche, à l’instant t, on ne voit pas comment cet amas informe d’individualités pourrait se transformer en une machine un tant soit peu bien huilée. Non, franchement, on a du mal à y croire.

Déjà parce qu’en l’état actuel des choses, l’environnement du club est bien trop pollué pour que la sérénité nécessaire à la formation d’un esprit collectif soit au rendez-vous. Il n’y a qu’à voir les débats qui ont occupé cet avant-match contre City. La manière de ressortir le ballon sous le pressing mancunien ? Comment répondre aux changements d’ailes incessants des Skyblues ? Si seulement… Non, il a été question la plupart du temps du spleen de Pochettino à Paris, de ses reproches – et ils sont nombreux – au projet qu’on lui a donné en janvier et à ses envies de départ à Manchester United. Et l’Argentin a beau tenter de nous jouer le refrain des « rumeurs qui font partie du job », il semblerait pourtant, de sources nombreuses et concordantes, que c’est bien son entourage qui en fait circuler une bonne partie.

La politique de l’autruche

S’il n’y avait que ça, encore, mais non. Car le plus inquiétant là-dedans, c’est l’analyse qui est faite par les acteurs eux-mêmes après la déroute de mercredi. Accrochez-vous car il y a de quoi tomber à la renverse. Ander Herrera : « Je ne me souviens pas d’un arrêt de Keylor Navas ou d’une grosse occasion de City, à part le sauvetage d’Hakimi. On aurait dû avoir plus le ballon mais ils n’ont pas eu beaucoup d’occasions. On a bien défendu, on a eu des occasions et on aurait pu gagner le match. » Dans un style plus concis mais non moins lunaire, on a aussi eu Kimpembe qui n’a pas hésité à dire que « dans l’ensemble, ça a été un bon match [de leur part], on ne va pas cracher sur ce qu’on a fait de bien. »

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Enfin, last but not least, Mauricio « je-me-voile-la-face » Pochettino​, au moment de répondre à un confrère britannique qui l’interrogeait sur l’absence de style de son équipe : « Je crois qu’on s’améliore, il s’est passé beaucoup de choses depuis début de la saison, mais les choses vont beaucoup mieux par rapport à il y a un ou deux mois, petit à petit on est en train de s’améliorer. » On ne demande pas à ce que les Rouge et Bleu s’autoflagellent en place publique, mais tout de même, un tant soit peu de recul sur la bouillie concoctée mercredi soir n’aurait pas été de refus. Reste à espérer que le discours en interne soit un brin différent car, dans le cas contraire, difficile d’imaginer le PSG combler des lacunes – et Dieu sait qu’il y en a – qu’il refuse lui-même de voir.

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